Pas besoin d’exiger le masque pour l’instant, dit la santé publique à Toronto
Le bureau de santé de To‐ ronto ne juge pas néces‐ saire pour le moment de rendre le port du masque obligatoire dans les lieux publics, mais il conseille de le porter dans les endroits achalandés.
Le comité de santé pu‐ blique de Toronto a demandé mardi à la médecin hygiéniste de la Ville, la Dre Eileen de Vil‐ la, d'évaluer « de façon ur‐ gente » la possibilité de réim‐ poser le port du masque dans les lieux publics, à commencer par les écoles.
Kate Mulligan, instigatrice de la motion et professeure à l'École de santé publique Dalla Lana de l'Université de Toron‐ to, raconte qu'elle a récem‐ ment dû amener à l'urgence un de ses enfants qui était en détresse respiratoire.
Je n'ose même pas penser ce qui serait arrivé sans cette ressource, dit-elle.
Selon elle, il faut agir pour aider les hôpitaux pédia‐ triques « débordés » à cause d'un nombre élevé d'infec‐ tions respiratoires, y compris celles causées par la COVID.
Pas assez de cas, dit la santé publique
Le bureau de santé pu‐ blique de Toronto a répondu que les niveaux de COVID-19 augmentent lentement à l'heure actuelle dans la Ville Reine.
Disant que la Dre de Villa n'était pas disponible pour une entrevue, un porte-pa‐ role de la santé publique a ré‐ itéré que les Torontois de‐ vraient recevoir une dose de rappel de vaccin bivalent, por‐ ter un masque dans les lieux achalandés et rester à la mai‐ son en cas de symptômes.
Nous suivrons les direc‐ tives de la province si nous re‐ censons une augmentation marquée des niveaux de CO‐
VID-19.
Bureau de santé publique de Toronto (déclaration)
Le premier ministre Doug Ford a indiqué mercredi qu'il suivrait les recommandations du médecin hygiéniste en chef de l'Ontario, le Dr Kieran Moore. Il a incité les per‐ sonnes à risque à porter un masque, en plus de rappeler aux Ontariens de se faire vac‐ ciner contre la grippe.
La ministre de la Santé Syl‐ via Jones avait elle aussi dit mardi qu'elle se fiait à l'exper‐ tise du Dr Moore quant au couvre-visage.
Ce dernier n'a pas exclu la semaine dernière de recom‐ mander au gouvernement un retour du masque, mais pas avant quelques semaines. Il presse les Ontariens de se faire vacciner contre le coro‐ navirus et contre l'influenza.
Une combinaison explo‐ sive
Lors d’un événement vir‐ tuel organisé par l'Association médicale de l’Ontario, des mé‐ decins ont expliqué que la sai‐ son de la grippe avait com‐ mencé tôt cette année dans la province et que plus de la moitié des cas signalés étaient parmi les enfants et les ado‐ lescents.
La combinaison de la grippe, la résurgence du virus respiratoire syncytial (VRS) et la propagation de la COVID-19 constitue une triple menace et la situation risque de s’ag‐ graver au cours des prochains mois, selon les médecins par‐ ticipants.
Le système de soins pédia‐ triques subit d’énormes pres‐ sions en raison du manque de personnel, des difficultés d’approvisionnements en mé‐ dicaments pour enfants et de la circulation de virus qui at‐ teignent d’habitude leur pic en janvier, février ou mars , a commenté le Dr Rod Lim, di‐ recteur médical des urgences à l’Hôpital pour enfants de London.
La plupart d’entre nous
nous attendons à un hiver vraiment difficile , a-t-il ajouté.
Le Centre hospitalier pour enfants de l'est de l'Ontario (CHEO), à Ottawa, a d’ailleurs ouvert mercredi une deuxième unité de soins in‐ tensifs pour traiter ce qu'il dit être un nombre sans précé‐ dent de bébés et de jeunes enfants gravement malades.