L’art autochtone célébré à Drummondville
Une nouvelle exposition collective s'ouvre au Centre d'art actuel DRAC, à Drummondville. Du 12 no‐ vembre au 18 décembre, le public est convié à décou‐ vrir J’entends ton chaud
murmure à travers brume froide, qui
la
ras‐ semble les oeuvres de trois artistes autochtones : Glenn Gear, Carla Hem‐ lock et Christine Sioui Wawanoloath.
Pour la directrice Cathe‐ rine Lafranchise, arrivée en poste il y a un an, il était grand temps de mettre de l'avant l'art autochtone. J'ai re‐ gardé dans les archives, et dans ces 43 dernières années, où il y a eu à peu près 600 ex‐ positions, il y a eu très très peu d'artistes autochtones. Je ne sais même pas s'il y en a eu cinq. Moi, je trouve que c'est une lacune immense, affirme la directrice du DRAC, ajou‐ tant au passage qu'en tant que diffuseur dans la région, on a le mandat de présenter de l'art sous toutes les formes et de représenter toutes les cultures.
L'inspiration de cette nou‐ velle exposition est le change‐ ment de saison, c'est-à-dire la transition entre l’automne et l’hiver, et la rivière Al‐ sig8ntegkw, aussi appelée ri‐ vière Saint-François, qui cein‐ ture Drummondville.
Variété dans les mé‐ diums
Les trois artistes explorent ce thème à travers différents médiums, dont le textile, des murales et des projections numériques.
L'artiste Carla Hemlock fait des courtepointes assez sym‐ boliques. Dans l'installation qu' elle va présenter, elle parle des enfants disparus dans les pensionnats autochtones. [...] C'est une oeuvre assez poi‐ gnante, mais je pense qu'on est rendus là, à se confronter à ces faits-là, affirme Cathe‐ rine Lafranchise.
Camille Larivée, commis‐ saire de l'exposition, l'a conçue comme un « moment d’amour enveloppant la brume froide qui s’installe à ce moment de l’année, bercé par les histoires et les traditions autochtones », peut-on lire dans un communiqué.
Je trouvais ça extrê‐ mement important de don‐ ner une voix à ces artistes-là, ne serait-ce que pour tendre des ponts, pour intéresser les gens à l'art et peut-être, après, aller en apprendre plus sur les cultures autochtones en gé‐ néral.
Catherine Lafranchise, di‐ rectrice du DRAC-Art actuel Drummondville
Première exposition pour la directrice
Cette exposition est la pre‐ mière de ma mouture! C'est moi qui a approché les ar‐ tistes, qui a choisi le tout. Je suis vraiment fière comme première exposition de pré‐ senter ça dans la région, parce que je pense que c'est quelque chose qui aurait dû être fait depuis longtemps, souligne Catherine Lafran‐ chise.
J'entends ton chaud mur‐ mure à travers la brume froide est à voir et à visiter dès le 12 novembre.