Fin de l’étude du budget à Gatineau : une hausse de 2,9 % des taxes à prévoir
Le conseil municipal de Ga‐ tineau a terminé, jeudi, l'étude du budget 2023 qui prévoit des hausses de taxes et de certains tarifs.
Parmi les faits saillants, les contribuables gatinois peuvent s’attendre à une aug‐ mentation de taxe de 2,9 % pour l’année à venir. Pour les commerces et entreprises, les élus se sont entendus pour une hausse de 3,9 %.
Le conseil a aussi donné son accord pour bonifier des services d'un peu plus de 4 millions de dollars.
Le budget sera officielle‐ ment adopté le 6 décembre.
Dans un contexte d'infla‐ tion et de pénurie de maind’oeuvre, les élus ont dû faire preuve d'agilité en puisant des sommes dans des enve‐ loppes pour les dépenser ailleurs.
Les citoyens aussi voient ces augmentations et sont ca‐ pables de comprendre que leur ville fait aussi face à des augmentations significatives. Et la solution n’a pas été non plus de se tourner systémati‐ quement vers l’augmentation de taxes, a commenté la mai‐ resse France Bélisle.
Certains élus ont dû faire des compromis difficiles, comme l’a souligné la conseillère Caroline Murray, membre d’Action Gatineau et représentante du district Des‐ chênes.
Je pense qu'il y a beaucoup de coupures. Moi, demain matin, si je me tourne vers mes citoyens de l’ouest, [je me demande] quel gain les ci‐ toyens ont fait ? On parle d’une crise majeure en termes d'infrastructures sportives et récréatives et il n’y a rien dans ce budget-ci qui m'indique que des chantiers vont com‐ mencer, a-t-elle déclaré, jeudi.
Compromis pour les camps de jour
Par ailleurs, le conseil a ac‐ cepté un compromis dans le dossier des camps de jour.
La hausse de tarifs d'envi‐ ron 30% recommandée mer‐ credi durant l'étude du bud‐ get sera imposée en 2023, mais la Ville attendra ensuite les analyses d’impact sur les familles avant de statuer pour les autres années.
Les élus avaient proposé que la contribution pour ce service soit partagée à parts égales entre la municipalité et les parents d’ici 2026, ce qui aurait fait plus que doubler la note pour les parents.
L'été dernier, les parents devaient débourser 102 $ par semaine pour le service de base et de garde. Pour l'été à venir, il leur en coûterait 130 $ pour les mêmes ser‐ vices.
Réduction des collectes spéciales
Les déchets ont également été à l'ordre du jour, jeudi, pour la dernière journée de discussion budgétaire.
Selon ce qui a été entendu par le conseil, le nombre de collectes spéciales pourrait être réduit dès l'an prochain.
Les collectes d'encom‐ brants et celles pour le bois et le métal passeraient ainsi de huit à sept par année. Une mesure qui a été débattue lors de l'étude du budget et qui permettrait une économie de 140 000 $.
Selon la Ville, peu de Gati‐ nois participent à ces collectes durant le mois de mars.
À l'opposé, le nombre de visites aux écocentres a connu un bond important alors que les citoyens pré‐ fèrent se débarrasser euxmêmes de leurs déchets en‐ combrants.
Ce que je trouve intéres‐ sant [...], c’est de proposer plusieurs options pour le ci‐ toyen. Si tu as un camion, gé‐ rer toi-même tes encom‐ brants, t’en départir, ça va. Par contre, si tu es en trans‐ port en commun, [...] tu as d’autres options qui sont pos‐ sibles, a expliqué la mairesse France Bélisle.
L’écocentre dans l’ouest encore au coeur des débats
La Ville de Gatineau a par ailleurs demandé à un média‐ teur de conseiller la Ville sur l'acceptabilité sociale du pro‐ jet d'écocentre dans l'ouest.
Jusqu'à maintenant, de nombreux résidents du sec‐ teur d'Aylmer ne veulent pas de la nouvelle infrastructure. Or, tant que cet enjeu n'est pas réglé, la Ville ne peut pro‐ céder au changement de zo‐
nage nécessaire ni faire l'ac‐ quisition du terrain.
Selon les discussions en cours à la municipalité, le pro‐ jet ne verrait pas le jour avant 2026. Il s’agit là d’un horizon trop lointain pour le conseiller Gilles Chagnon, qui réclame un écocentre depuis 2017.
Je suis favorable à consul‐ ter. [...] Ce qui me déçoit, c’est la lenteur. [...] C’est un besoin criant chez nous, s’est désolé le conseiller.
Avec les informations de Nathalie Tremblay