Électricité : le projet de la boucle de l’Atlantique commence à se préciser
Une ligne de distribution de l'électricité pourrait être construite à partir d'un barrage hydroélec‐ trique situé dans le nord du Québec pour traverser tout le Nouveau-Bruns‐ wick jusqu’en NouvelleÉcosse dans le cadre du projet de boucle de l’Atlan‐ tique.
La boucle de l'Atlantique, un projet dont le coût est esti‐ mé à cinq milliards de dollars, doit faciliter le transport de l'hydroélectricité du Labrador et du Québec jusque dans les provinces de l’est du Canada.
C’est un élément clé de la stratégie du Nouveau-Bruns‐ wick et de la Nouvelle-Écosse afin de parvenir à abandon‐ ner les combustibles fossiles pour produire de l'électricité.
Une offre d'emploi de conseiller technique pour la boucle de l’Atlantique affichée par la Banque de l'infrastruc‐ ture du Canada en révèle un peu plus sur le projet.
Le trajet proposé pour une section de la boucle commen‐ cerait au poste Manicouagan, près de Baie-Comeau, selon Hydro-Québec. La société d'État précise que cette zone fait l’objet d’une étude explo‐ ratoire.
Des câbles aériens et sousmarins transporteraient l'hy‐ droélectricité du Québec jus‐ qu'à Eel River, dans le nord du Nouveau-Brunswick. Une ligne électrique aérienne relie‐ rait ce centre de distribution à celui de Salisbury, près de Moncton.
Une autre ligne partirait ensuite de Salisbury pour re‐ joindre Onslow, en NouvelleÉcosse.
En tout, on construirait plus de 800 kilomètres de lignes électriques, principale‐ ment au Nouveau-Brunswick.
Optimisme au gouver‐ nement fédéral
Malgré les réticences expri‐ mées ces derniers temps en Nouvelle-Écosse, le ministre des Affaires intergouverne‐ mentales du Canada, Dominic LeBlanc, croit que cet impo‐ sant projet sera réalisé.
Les [comptes rendus] que j'ai eus des négociateurs que nous avons nommés comme gouvernement fédéral m'en‐ couragent beaucoup, sou‐ ligne le ministre LeBlanc.
Moi, je demeure optimiste qu'on va arriver à une en‐ tente, j'espère dans les trois premiers mois de l'année pro‐ chaine, alors d'ici la fin du mois de mars 2023.
Dominic LeBlanc, ministre des Affaires intergouverne‐ mentales du Canada
Le député fédéral de Ma‐ dawaska-Restigouche, René Arseneault, partage son opti‐ misme.
Donc, on s'attend à ce que ça voie le jour d'ici peu, à très court terme, et c'est néces‐ saire pour atteindre nos ob‐ jectifs de réduction des émis‐ sions de gaz à effet de serre, affirme M. Arseneault.
Toutefois, comme le sou‐ ligne un porte-parole de la so‐ ciété Énergie NB, ce projet est encore à un stade prélimi‐ naire et un tout autre trajet pourrait en fin de compte être choisi.
D’après un reportage de Serge Bouchard