Radio-Canada Info

Hausse de la détresse psychologi­que des étudiants à l’Université Laval

- Louis-Philippe Arsenault

Le Centre d'aide aux étu‐ diants de l'Université Laval constate une hausse de la détresse psychologi­que des étudiants depuis les der‐ nières années.

Davantage de services d'aide et de prévention sont offerts grâce aux investisse‐ ments de Québec. Les étu‐ diants peuvent être malgré tout butés à des délais d'at‐ tente avant d'obtenir de l'aide.

Les besoins sont énormes. On a plus de ressources, on les mets en place, mais sachez qu'un étudiant qui nous écrit et qui nous appelle et qui nous dit qu'il a un besoin d'aide urgent, on va lui ré‐ pondre la journée même, in‐ dique Louise Careau, direc‐ trice du Centre d'aide aux étu‐ diants en entrevue à l'émis‐ sion Première heure.

Elle rappelle toutefois que les étudiants qui viennent co‐ gner à leurs portes n'ont pas tous besoin de psychothér­a‐ pie.

Mme Careau souligne que les réseaux sociaux ne sont pas étrangers à cette hausse de demandes d'aide. On se compare, on montre ce qu'on fait, donc oui ça entraîne une certaine pression de vouloir atteindre certains standards.

La Faculté de médecin bien au fait

En médecine où les places pour entrer dans les pro‐ grammes de spécialité­s sont très contingent­ées, l'anxiété est présente depuis long‐ temps. La mort récente d'un étudiant en médecine a se‐ coué la communauté univer‐ sitaire et remis de l'avant les problèmes de détresse psy‐ chologique des futurs méde‐ cins.

Bien qu'il existe des poli‐ tiques en place pour s'assurer de baliser les conditions de stages, l'applicatio­n de cellesci est parfois à géométrie va‐ riable, soulève Isabelle Tapp, vice-présidente de la Fédéra‐ tion médicale étudiante du Québec (FMEQ) .

Selon un sondage réalisé ce printemps par la FMEQ, 25 % des étudiants en méde‐ cine au précliniqu­e et de l'ex‐ ternat ont déclaré avoir res‐ senti de la détresse au cours de leur parcours.

Si parler de problème de santé mentale est moins stig‐ matisé dans bien des milieux, ce n'est pas le cas dans le mi‐ lieu médical, assure la FMEQ.

On a besoin d'un change‐ ment de culture pour faire en sorte que tous les étudiants qui osent demander de l'aide et prendre du temps de recul sans craindre le jugement de leurs pairs ou l'impacte né‐ faste sur leur carrière, indique Isabelle Tapp.

Avec les informatio­ns de Guylaine Bussière

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