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Les soins intensifs pédiatriqu­es débordés de l’Ontario

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Le nombre d'enfants rece‐ vant des soins intensifs dans la province est supé‐ rieur au nombre de lits dis‐ ponibles. C’est ce qui res‐ sort des données publiées jeudi par les autorités sani‐ taires.

Le recensemen­t quotidien de Soins aux malades en phase critique Ontario (SMP‐ CO) montre qu’il y a actuelle‐ ment 122 enfants dans les services de soins intensifs pé‐ diatriques, alors que la pro‐ vince compte au total 112 lits de soins intensifs pour en‐ fants.

Selon la spécialist­e des ma‐ ladies infectieus­es pédia‐ triques Anna Banerji, les hôpi‐ taux à travers tout le pays sont submergés d'enfants malades atteints d'infections respiratoi­res.

C'est une crise, a-t-elle dit à

CBC.

Nous avons le reste de l'hi‐ ver où cela culmine générale‐ ment, donc ça ne fera qu'em‐ pirer avant de s'améliorer, prévient-elle.

Afin d'alléger le fardeau des établissem­ents pédia‐ triques, Santé Ontario avait ordonné, la semaine dernière, aux hôpitaux généraux d'ac‐ cepter les jeunes de 14 ans et plus qui ont besoin de soins intensifs.

De leur côté, les hôpitaux pédiatriqu­es ont déclaré que la majorité des enfants en soins intensifs avaient cinq ans et moins.

Les données provenant d'autres parties du monde laissent penser que la saison à venir sera difficile, en ne considéran­t que la grippe et sans prendre en compte la COVID-19 et le virus respira‐ toire syncytial, explique le Dr Fahad Razak, interniste à l'Hôpital St Michael's et cher‐ cheur à l'Université de Toron‐ to.

Le médecin recommande aux Ontariens de se faire vac‐ ciner contre la grippe et la CO‐ VID, s'ils ne l'ont pas déjà fait, et de recommence­r à porter des masques à l'intérieur.

Il y a une limite à ce que les individus peuvent faire, et c'est là que des actions collec‐ tives sont nécessaire­s – des mesures de santé publique, at-il déclaré à CBC.

Les masques sont impar‐ faits, mais ils fonctionne­nt. Nous l'avons vu au cours de la pandémie, a-t-il ajouté.

Même son de cloche du côté d’un urgentolog­ue de To‐ ronto, le Dr Kashif Pirzada, qui exhorte chacun à donner aux hôpitaux le temps de rattra‐ per leur retard, afin que notre système de santé reprenne son souffle.

Le D Pirzada invite aussi les parents à emmener leur enfant à l'hôpital seulement s’il a de la fièvre qui dure plus de quatre à cinq jours, s'il ne mange ni ne boit rien même lorsqu'il prend des médica‐ ments, ou s'il respire anorma‐ lement.

Que tous les hôpitaux soient débordés en octobre et novembre, cela ne s'est ja‐ mais produit auparavant, faitil savoir. Cela signifie que nous devons tous être pru‐ dents. Nous devons savoir ce qui se passe et nous devons ralentir cela.

Avec les informatio­ns de CBC

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