De la base des Forces canadiennes Shilo à conseiller du commandant de l’armée
Le nouveau co-conseiller du commandant de l’Ar‐ mée canadienne, l’adju‐ dant maître Sheldon Quinn, originaire de la Na‐ tion crie de Saddle Lake, en Alberta, a passé la majorité de sa carrière sur la base des Forces canadiennes Shilo, à 200 km à l’ouest de Winnipeg, au sein du 2e Ba‐ taillon, Princess Patricia’s Canadian Light Infantry.
Le militaire autochtone a effectué des missions en Let‐ tonie, en Yougoslavie et en Af‐ ghanistan dans le cadre d’une carrière de 30 ans. En 2021,
Sheldon Quinn est nommé conseiller du commandant de division.
M. Quinn assumera ses nouvelles fonctions dès le 1er décembre auprès du pre‐ mier commandant autoch‐ tone de l’Armée canadienne, le lieutenant-général Jocelyn (Joe) Paul, en poste depuis juin 2022.
Je trouve que l’Armée cana‐ dienne fait un super travail en matière de réconciliation, et si l’on continue comme ça au ni‐ veau national, les Forces ar‐ mées canadiennes auront fait leur part en matière de récon‐ ciliation, affirme Sheldon Quinn.
En tant que co-conseiller, Sheldon Quinn s’intéressera aux politiques de l’armée, en plus d’offrir des conseils, tant au commandant qu’à l’armée dans son ensemble.
C’est quelque chose qui m’intéresse depuis que j’ai commencé à progresser dans les échelons de l’organisation, a-t-il affirmé.
Représenter Shilo
Le lieutenant-colonel Christopher Wood, comman‐ dant de la base des Forces ca‐ nadiennes Shilo, affirme que c’est un réel plaisir de voir Sheldon Quinn nommé à ce poste de conseiller autoch‐ tone.
Il pourra ainsi défendre les intérêts des peuples autoch‐ tones du Canada, en plus de représenter Shilo au niveau national.
Un peu d’histoire
Sheldon Quinn affirme que son arrière-arrière-grandpère a signé le traité no6 à Fort Pitt, en Saskatchewan, en 1876. Alors qu’il en appre‐ nait davantage sur son héri‐ tage familial, il y a 17 ans, M. Quinn s’est donné comme mission de contribuer à la ré‐ conciliation au sein de l’ar‐ mée.
Jusqu’au jour du Souvenir en 1994, les Autochtones (in‐ cluant les vétérans autoch‐ tones) ne pouvaient pas for‐ mer leur propre veille au mo‐ nument de guerre à Ottawa. En 1995, il leur était possible d’y poser leurs couronnes en hommage aux vétérans au‐ tochtones.
En 2022, l’ombudsman de l’Armée canadienne a publié un rapport relatant les échecs de l’organisation en matière de recrutement. Les Forces armées canadiennes ont pour objectif d’être composées de femmes à 25,1 %, de minori‐ tés visibles à hauteur de 11,8 % et de 3,5 % de membres de Premières Na‐ tions.
Selon Sheldon Quinn, une plus grande ouverture de l’ar‐ mée canadienne, en matière d’inclusion de femmes et des communautés LGBTQ+, mè‐ nera à une armée qui s’en tire encore mieux.