Taux de réussite de 51 % à l’examen de l’Ordre des infirmières
Daniel Boily, Marie-Josée Paquette-Comeau Des centaines de candi‐ dates à la profession d’infir‐ mière ont sursauté ces der‐ nières heures en obtenant leur résultat à l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).
Le taux de réussite pour l’ensemble des personnes se présentant pour la première fois à l’examen s’est élevé à 51,4 %, un des plus bas jamais obtenu.
Depuis 2018, le taux de réussite s’élevait en général entre 71 % et 96 %.
Selon la directrice des ad‐ missions à l’OIIQ, Chantal Le‐ may, la pandémie a joué un rôle dans la réussite des étu‐ diantes.
Il faut se rappeler que ça a été la cohorte qui a été la plus contrainte au niveau de ses études, que ce soit les cours à distance, l’accès au labora‐ toire, l’accès aux milieux de stage qui a été perturbé à cause de la pandémie, ex‐ plique Mme Lemay. Et ça, c’est certain que ça pose un défi pour les personnes aux études au niveau des appren‐ tissages.
Les candidates à l'exercice de la profession d’infirmière vont poursuivre, mais elles le feront avec l’accompagne‐ ment d'autres infirmières [...] Elles n’exerceront pas en pleine autonomie.
Chantal Lemay, directrice des admissions à l’OIIQ
La directrice des admis‐ sions précise qu’il n’y a pas eu de changement dans la com‐ position des questions de l’examen par rapport aux an‐ nées précédentes.
Selon les données de l’OIIQ, le nombre de permis délivrés annuellement a fluc‐ tué entre 3000 et 4200 au cours des dix dernières an‐ nées. L’an dernier, environ 22 % d'entre eux ont été déli‐ vrés à des diplômés hors Qué‐ bec, notamment de France.
On compte environ 75 000 infirmières en emploi au Qué‐ bec, un nombre qui aug‐ mente sans cesse depuis
10 ans.
28 000 infirmières à em‐ baucher en cinq ans
Marie-Soleil Robinson est l’une des candidates qui n’a pas réussi l’examen au mois de septembre.
Dans ma cohorte à l'uni‐ versité, il y en a sept qui ont réussi sur trente, c’est pas quelque chose de normal avec la pénurie d'infirmières qu’on a au Québec, affirme-telle.
Lors de l’étude des crédits en santé au mois d’avril der‐ nier, la sous-ministre adjointe Josée Doyon est venue expli‐ quer aux députés que la di‐ plomation, l’immigration et les autres mesures annoncées ne réussiront pas de façon certaine à combler les be‐ soins.
Selon son évaluation, 28 000 embauches seront né‐ cessaires ces cinq prochaines années.
Lors de sa présentation au mois de mars dernier du Plan