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Une première à guichets fermés pour Notre Dame de Moncton au FICFA

- Marie Andrée Leblond

Une salle comble pour la première mondiale du long-métrage de fiction Notre Dame de Moncton a donné le coup d'envoi, jeu‐ di, au 36e Festival interna‐ tional du cinéma franco‐ phone en Acadie (FICFA).

Notre Dame de Moncton prend l’affiche en Atlantique et au Québec dans la plupart des salles le 2 décembre.

Depuis son tournage au printemps 2022, le projet rete‐ nait l’attention.

C’est un film sur le vivreensem­ble, le partage des es‐ paces dans toujours se connaître.

Mélanie Léger, scénariste de Notre Dame de Moncton

Plein d’humanité et de douceur, ce long-métrage de la scénariste Mélanie Léger aborde différemme­nt la réali‐ té des personnes en situation

d’itinérance.

Entre l’ombre et la lu‐ mière

Le film est entièremen­t tourné à Moncton au Nou‐ veau-Brunswick. Il a été réali‐ sé par Denise Bouchard et produit par Bellefeuil­le Pro‐ duction.

Notre Dame de Moncton raconte l’histoire d’Anna, jouée par Laurie Gagné, qui se prépare à renouer avec Ja‐ son (Thomas Lapointe), le fils qu’elle a placé en adoption il y a près de 20 ans.

Par un concours de cir‐ constances, Anna se réfugie clandestin­ement dans le sous-sol de la maison d’un couple âgé.

Un événement drama‐ tique vient tout bousculer et force Anna à tisser une rela‐ tion impromptue avec Victo‐ rine (Louise Turcot).

C’est un drame rempli de lumière qui porte à réflexion. Le personnage d’Anna est at‐ tachant, nuancé et rapide‐ ment, le public s’identifie à sa quête.

La distributi­on, majoritai‐ rement acadienne, a pu briller. Les différents accents, la ville de Moncton, la rivière Petitcodia­c, tout y était.

La scénariste Mélanie Lé‐

ger souhaitait présenter une histoire campée dans sa ville, avec toute sa beauté, mais aussi la réalité plus difficile auxquelles certaines per‐ sonnes font face.

Au moment où j’ai eu l’idée de l’histoire du film, je venais de m’acheter une maison, de déménager dans un quartier et pour moi, je devenais vrai‐ ment résidente de Moncton, a-t-elle raconté. Ça m’a donné envie de plus observer ce qui se passait autour de moi. Voir la beauté, mais aussi les choses qu’on parle beaucoup, comme la sécurité à Moncton.

L’itinérance, c’est un sujet dans les dernières années qui est vraiment présent, et sur lequel j’ai eu envie de me questionne­r.

Mélanie Léger, scénariste de NotreDamed­eMoncton

Un défi stimulant pour Denise Bouchard

Après le succès en 2019 de son premier long-métrage de Pour mieux t’aimer, co-réalisé avec Gilles Doiron, la réalisa‐ trice Denise Bouchard se sent très choyée d’avoir pu tra‐ vailler sur ce projet qui l’a tout de suite bouleversé­e.

On est vraiment heureux, fébriles de présenter un film qui a été tourné à Moncton et de le présenter chez soi c’est toujours important, très im‐ portant. C’est une soirée de célébratio­n pour tout le monde, a-t-elle déclaré, jeudi.

Denise Bouchard s’était donné plusieurs objectifs en tant que réalisatri­ce. En ayant fait un film avant, j’ai appris. Et avec celui-ci, j’ai encore ap‐ pris, et je m’étais donné d’autres défis : plus sur le côté caméra, cadrages, explique-telle. C’est probableme­nt une préparatio­n pour un 3e longmétrag­e.

Inspirante Louise Turcot

Dans son personnage de Victorine, Louise Turcot épate encore. Forte, en plein contrôle de sa féminité et en même temps, tout en dou‐ ceur et humilité, elle fait rayonner l'oeuvre de Mélanie Léger.

À la sortie de la projection, Louise Turcot avait encore les émotions à fleur de peau. Écoute je suis bouleversé­e, vraiment!, a-t-elle dit.

Il y a toujours beaucoup de mystère entre le tournage d’un film et la première fois qu’on le voit sur l’écran, a dé‐ claré l'actrice. Il se passe des choses qu’on ne connaît pas, qu’on ne voit pas, qui nous sont inconnues. Alors vrai‐ ment, ce soir, j’ai été épatée. J’ai adoré le film.

Un public conquis

Les personnes rencon‐ trées à la sortie du film étaient très fières de la qualité et de l’originalit­é de Notre Dame de Moncton.

Suzanne Lauzon avait fait le voyage de Caplan, au Qué‐ bec, pour assister à la pre‐ mière. J’ai aimé les comédiens et les comédienne­s, c’est clair. C’était extraordin­aire, comme performanc­e, a-t-elle dit.

Debbie Chouinard, de Dieppe, une habituée du FIC‐ FA, était sous le charme : C’était vraiment super. On a beaucoup aimé. Une produc‐ tion qui vient des Maritimes et de l’Acadie, c’était vraiment, vraiment bien.

C’est un grand cru des fes‐ tivals, a commenté Gilles Rat‐ té, de Dieppe.

Julie Aubé, musicienne de Memramcook membre du groupe Les Hay Babies, a ado‐ ré voir Moncton au grand écran. C’était bien de voir Moncton sous ses angles là, comme je ne l’avais jamais vu, a-t-elle mentionné.

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