L’usine Deliwok rachetée pour produire la mayonnaise Fabricca
Un groupe d'investisseurs, dont fait partie l'homme d'affaires saguenéen Éric Larouche, vient d'acheter le centre de transforma‐ tion alimentaire Deliwok pour environ trois millions de dollars.
Le bâtiment de 25 000 pieds carrés est situé dans le parc industriel de Chi‐ coutimi.
Les acheteurs comptent développer davantage les produits de la marque Fabric‐ ca et offrir des services de coemballage. Ils ont été séduits par les installations qui de‐ vraient leur permettre de mettre en marché de nou‐ veaux produits alimentaires.
Le groupe comprend les actionnaires de Fabricca, soit Éric Larouche, Carl Huth et Raphaël Girard, Lino Cimaglia, de l’entreprise de transforma‐ tion de légumes Livabec, le chef Stefano Faita, qui a déve‐ loppé une vaste gamme de produits cuisinés, ainsi que Steeve Keegan, originaire du Saguenay.
L’objectif de cette acquisi‐ tion est de consolider et aug‐ menter la présence de pro‐ duits québécois de grande qualité sur les tablettes des épiceries au Québec et au Ca‐ nada, a fait savoir Éric La‐ rouche par voie de communi‐ qué.
L’entreprise Deliwok, connue pour ses mets asia‐ tiques, avait récemment fait faillite. Elle avait reçu une aide financière de Développement économique Canada de 1,15 M$ en juin 2019 puis une subvention de 2,3 M$ d’Inves‐ tissement Québec en dé‐ cembre 2020.
30 000 pots par quart de travail
Initialement, l’usine servira à fabriquer la ligne de sauces de Fabricca, dont la mayon‐ naise qui était d’abord com‐ mercialisée sous le nom du restaurant Rouge Burger Bar (RBB). La marque de com‐ merce a été uniformisée pour viser d'autres marchés.
À Saguenay, on avait une installation temporaire. Initia‐ lement on devait se construire. On était en plans pour construire une usine d’environ 12 500 pieds carrés puis quand l’opportunité de Deliwok s’est présentée, bien ça pouvait permettre à Ali‐ ments Fabbrica d’installer sa ligne, a expliqué Carl Huth en entrevue mercredi soir. La CO‐ VID a évidemment retardé les plans de construction, mais toute notre chaîne de mon‐ tage est prête et va être ins‐ tallée dans les anciens locaux de Deliwok. D’ici le 15 dé‐ cembre, on va avoir une ligne 4.0 qui va être capable de pro‐ duire tout près de 30 00 pots de mayonnaise sur un quart de travail.
Une quinzaine d’employés devraient y travailler plutôt qu’une quarantaine à l’époque de Deliwok.
Au tout début du projet, la mayonnaise était fabriquée à l’incubateur agroalimentaire LAFIB à Alma. Elle était pro‐ duite à Saguenay depuis envi‐ ron six mois.
Peut-être du gelato ou encore des rouleaux
La marque Fabricca com‐ prend aussi du gelato. Toute‐ fois, le comptoir de vente, si‐ tué aussi à l’hôtel Chicoutimi, est actuellement fermé, en raison des contrecoups la CO‐ VID-19.
Selon Carl Huth, la taille de l’usine acquise pourrait per‐ mettre d’y produire cette crème glacée italienne.
Il y a une grande demande pour le gelato à l’extérieur de nos comptoirs, donc c’est sûr que d’acheter une usine agroalimentaire comme ça, ça nous donne l’opportunité peut-être de déplacer nos équipements puis pouvoir aussi ouvrir le marché pour nos gelatos et sorbets. Il n’y a rien d’arrêté là-dessus. Deli‐ wok a 24 000 pieds carrés, c’est une usine fédérale, c’est unique au Québec. Ça ouvre la porte à beaucoup d’oppor‐ tunités, puis peut-être même à d’autres en région qui cherchent des locaux. Je ne pense pas qu’à court terme on occupe 24 000 pieds car‐ rés, a-t-il enchaîné.
Finalement, les nouveaux acquéreurs étudieront la pos‐ sibilité de continuer à fabri‐ quer des rouleaux impériaux.
C’est sûr que la ligne de rouleaux impériaux, c’est une ligne unique au Canada qui est capable de produire plus de 60 000 rouleaux impériaux par jour. Nous, étant dans les sauces et mayonnaises, on dessert déjà beaucoup de chaînes de restaurants asia‐ tiques, donc on y va jeter un oeil, c’est certain, a indiqué Carl Huth.
Avec les informations de Michel Gaudreau