Trigon Terminals va doubler la capacité de son terminal au port de Prince Rupert
L'entreprise Trigon Pacific Terminals Limited (Trigon), qui détient un terminal d'exportation de vrac dans le port de Prince Rupert va doubler sa capacité d’ici quatre ans grâce à un fi‐ nancement d’Ottawa. Le gouvernement fédéral lui octroie une enveloppe de 75 millions de dollars qui permettront également à l'entreprise de se diversi‐ fier et d'exporter des éner‐ gies.
La capacité du terminal passera de 18,5 millions de tonnes à environ 33,5 millions de tonnes par an à la suite de l'élargissement du terminal existant, où transigent entre autres des granulés de bois, des céréales, de la potasse et des concentrés minéraux, comme le cuivre.
Grâce au financement d'Ottawa, le nouveau termi‐ nal pourra également per‐ mettre d'exporter des éner‐ gies alternatives et autres car‐ burants à faible teneur en car‐ bone, dont l'hydrogène.
Cette initiative pourrait, selon Robert Booker, le pré‐ sident-directeur général de Trigon, positionner le port de Prince Rupert comme un pôle d’exportation de l'Ouest cana‐ dien.
À l'autre bout de la ligne ferroviaire qui s'arrête à Tri‐ gon, vous trouverez les plus importantes régions produc‐ trices d'énergie du Canada, explique Robert Booker. Il ajoute que le port dessert de nombreux marchés où ces ressources énergétiques sont en forte demande.
Ce projet est d'une impor‐ tance cruciale pour les ambi‐ tions de transition énergé‐ tique du Canada et l'exporta‐ tion d'énergies, croit Robert Booker qui détaille les avan‐ tages d’une telle construction dans le nord de la ColombieBritannique plutôt que dans un autre port du pays.
Nous sommes très proches de l'Asie, nous sommes plus proches de mar‐ chés comme Tokyo et Séoul que n'importe quel autre port canadien ou que n'importe le‐ quel de nos concurrents inter‐ nationaux.
Nommé B 2 BC pour A
Berth Beyond Carbon, qui si‐ gnifie un poste d'amarrage au-delà du carbone, le nou‐ veau terminal d’exportation devrait voir le jour en 2026.
Créer des emplois
L'entreprise estime que le projet devrait générer une croissance économique an‐ nuelle de 1,2 milliard de dol‐ lars dans un délai de cinq ans.
Le maire de la Nation Lax Kw'alaams, Garry Reece, dont la communauté est égale‐ ment propriétaire de Trigon, estime que ce projet permet‐ tra de créer de nombreux em‐ plois.
C'est une bonne chose d'un point de vue écono‐ mique, [...] une bonne chose pour nos communautés et nos habitants, explique-t-il.
Garry Reece ajoute que le projet B 2 BC soutiendra la transition vers un avenir plus durable.
Dans les années à venir, nous aurons la satisfaction de savoir que cela contribuera à préserver la beauté naturelle et la responsabilité de régions comme la nôtre.