La Matanie veut être une destination, pas qu’un lieu de passage
La Gaspésie reçoit environ 800 000 visiteurs par année, mais seulement une per‐ sonne sur dix s’arrête au passage en Matanie. Une quarantaine d'interve‐ nants du secteur touris‐ tique de la Matanie se sont réunis dans le but d'élabo‐ rer un nouveau plan d’ac‐ tion pour la région et chan‐ ger cette tendance.
De plus, ces visiteurs ne restent qu'une à deux nuits dans la région, selon la direc‐ trice du développement tou‐ ristique à Développement économique Matanie, Valé‐ rie Landry-Cayouette.
Les intervenants touris‐ tiques veulent donc allonger ces séjours, et faire en sorte que Matane et les environs deviennent une destination et non seulement un lieu de passage.
Si on ne fait pas cet exer‐ cice collectif de réflexion stra‐ tégique, chacun va prendre sa direction dans ses opérations, puis on n’aura pas de corréla‐ tion de toute l’industrie et on n’aura pas de mobilisation dans notre secteur, explique Valérie Landry-Cayouette.
La chasse, la pêche et les activités en motoneige at‐ tirent les touristes depuis longtemps en Matanie. Les circuits gourmands et les nou‐ velles activités de plein air se développent aussi de plus en plus.
Selon Valérie LandryCayouette, le défi pour la Ma‐ tanie est de maintenant struc‐ turer les nombreuses offres.
On ne s’en sort pas, on a plein de petites activités qui ne sont pas nécessairement regroupées toutes ensemble pour se vendre et se commer‐ cialiser. On a cet intérêt-là, à travailler tous ensemble, pour offrir aux visiteurs un produit touristique complet, indiquet-elle.
Annie Joncas, directrice gé‐ nérale de la Corporation de gestion touristique de Ma‐ tane, aimerait que soit élabo‐ ré, par exemple, un outil tou‐ ristique que tous les interve‐ nants pourraient utiliser.
On a besoin d'un outil commun, que toutes les en‐ treprises pourraient utiliser, grâce auquel l'industrie tou‐ ristique pourrait s'y retrouver, indique-t-elle.
Le plan d’action touris‐ tique doit être présenté au printemps prochain. Cette vi‐ sion commune sera en place pour les cinq prochaines an‐ nées.
D'après un reportage de Jean-François Deschênes