Des primes aux infirmières qui ont mené à peu de changements, selon le syndicat
Un an après l’instauration des primes gouvernemen‐ tales aux infirmières qui décident de travailler à temps plein, la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) voit peu d’im‐ pact sur le terrain.
La présidente régionale, Ju‐ lie Boivin, n’est toutefois pas surprise.
On n’a pas eu plein de nouvelles parce que 70 % des professionnelles en soins tra‐ vaillaient déjà à temps com‐ plet.
Julie Boivin, présidente ré‐ gionale FIQ
Alors que les négociations nationales viennent de com‐ mencer pour ces syndiquées, Julie Boivin estime que le gou‐ vernement doit réaliser qu’il faut plus que de l’argent pour convaincre les travailleuses d’en donner davantage sans avoir recours au temps sup‐ plémentaire obligatoire (TSO).
Il faut s’attaquer aux pro‐ blèmes de fond : la charge de travail et la conciliation tra‐ vail-famille. Oui, la rémunéra‐ tion est importante, mais les deux autres aussi. La charge de travail sur les unités de soin est démesurée encore aujourd’hui et il faut s’atta‐ quer à ces éléments pour que les professionnelles en soin restent dans le réseau et atti‐ rer nos jeunes, a mentionné Mme Boivin en entrevue à C’est jamais pareil.
La présidente syndicale garde tout de même espoir de voir les conditions de tra‐ vail s’améliorer pour ses membres.
À quelques semaines de la période des fêtes, qui s’an‐ nonce toujours complexe, l’or‐ ganisation des tâches est en train de prendre forme.
On voit un changement dans la direction du CIUSSS, probablement pas aussi vite, mais on voit les changements, conclut Julie Boivin.