Une hausse des virus respiratoires attendue dans la région
Une hausse de la transmis‐ sion des virus respiratoires est attendue dans les pro‐ chaines semaines au Sa‐ guenay-Lac-Saint-Jean, pré‐ vient le Centre intégré uni‐ versitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la région.
La présidente-directrice générale adjointe de l’organi‐ sation a lancé un appel à la prudence et à la vigilance face à la propagation des virus res‐ piratoires, mercredi, pendant la séance du conseil d’admi‐ nistration du CIUSSS qui avait lieu en fin d’après-midi.
Nous nous attendons à une hausse de la transmission pendant les semaines à venir, pendant la période des Fêtes et dans les semaines qui vont suivre.
Julie Lavoie, PDG adjointe du CIUSSS du Saguenay-LacSaint-Jean
Son intervention avait lieu quelques heures après que Québec ait recommandé le port du masque dans les lieux publics achalandés en raison du débordement observé dans les hôpitaux causé par les virus respiratoires.
Comme ailleurs dans la province, les cas de virus res‐ piratoire syncytial (VRS), d’in‐ fluenza et de COVID-19 sont surveillés de près par les auto‐ rités régionales de la santé publique.
On note une augmenta‐ tion des cas qui est marquée par une hausse des hospitali‐ sations, notamment, des cas de VRS, donc du virus respira‐ toire syncytial chez les en‐ fants, mais aussi chez les adultes , a-t-elle précisé.
Le pédiatre Jean-Benoît Bouchard rapportait cette hausse la semaine dernière, en mentionnant que les ur‐ gences reçoivent de plus en plus d’enfants malades dans la région.
Julie Lavoie a rappelé l’im‐ portance d’appliquer les me‐ sures sanitaires dans les ins‐ tallations de santé régionales afin de protéger les équipes en place, les patients et les vi‐ siteurs.
La PDG adjointe participait à la séance du conseil d’admi‐ nistration en l’absence de la PDG Julie Labbé, qui prenait part à un comité de gestion du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).
Augmentation des de‐ mandes d’aide médicale à mourir
Il a également été ques‐ tion pendant la séance de l’augmentation du nombre de demandes d’aide médicale à mourir, qui sont passées de 116 en 2020-2021 à 186 en 2021-2022 dans la région.
Sur les 186 demandes, 142 ont été administrées. Dans le cas des 44 autres personnes, environ la moitié des patients ont changé d’avis après avoir déposé une demande.
L’année précédente, 27 de‐ mandes n’avaient pas été ad‐ ministrées sur les 116 reçues.
Cette augmentation-là s'explique par le changement de la loi l’an dernier qui per‐ mettait maintenant aux gens qui ne sont pas en fin de vie d’accéder à l’aide médicale à mourir, a précisé la coordina‐ trice en cancérologie, soins palliatifs et de fin de vie au CIUSSS, Valérie Faucher.
Elle s’attend à ce que le nombre de demandes d’aides médicales à mourir soit plus élevé pour l’année 2022-2023.
En 2019-2020, le CIUSSS avait reçu un total de 93 de‐ mandes d’aide médicale à mourir, comparativement à 54 en 2018-2019.
165 M$ en autorisation d’emprunt
Par ailleurs, les administra‐ teurs ont adopté une de‐ mande d’autorisation d’em‐ prunt de 165 M$ qui sera transmise au MSSS pour la période allant de décembre prochain à décembre 2023.
La situation financière liée à la pandémie crée une pres‐ sion à la baisse du niveau des liquidités, réduisant ainsi la marge de manoeuvre néces‐ saire , a indiqué la directrice des ressources financières et de l’approvisionnement du CIUSSS, Julie Potvin.
Il ne s'agit toutefois pas d'une mesure exceptionnelle. Ces calculs sont effectués chaque année, a-t-elle précisé, pour répondre aux directives ministérielles. Le CIUSSS n’as‐ sumera aucuns frais supplé‐ mentaires liés à cette de‐ mande d’emprunt, si cette marge de manoeuvre ne s’avère finalement pas néces‐ saire.
En mai, le CA avait adopté le budget 2022-2023 en équi‐ libre budgétaire, tel que l'exige la Loi sur l’équilibre budgétaire du réseau public de la santé et des services so‐ ciaux.
Le CIUSSS avait terminé l’année 2021-2022 avec un surplus totalisant 13,1 M$. En 2020-2021, l’organisation avait conclu l’année financière avec un déficit global d’un peu plus de 1 M$, qui avait été épongé par le surplus accumulé.