VitalAire n’accepte plus de nouveaux patients de l’hôpital IWK pour plusieurs mois
Une entreprise montréa‐ laise qui fournit du maté‐ riel médical pour aider la respiration ne prendra plus de nouveaux patients à l'hôpital IWK d’Halifax, le plus grand hôpital pour en‐ fants de la région.
La décision de VitalAire in‐ quiète certains médecins qui disent que cela pourrait ag‐ graver une mauvaise situa‐ tion.
C'est un impact important pour beaucoup de nos en‐ fants, en particulier ceux qui ont des besoins respiratoires complexes, mais aussi pour beaucoup d'enfants qui souffrent d'apnée obstructive du sommeil et qui ont juste besoin d'un CPAP , explique la Dre Danielle Adam, pneumo‐ logue pédiatrique à l'hôpital.
Elle dit que sans cet équi‐ pement, certains patients qui pourraient normalement être renvoyés chez eux vont de‐ voir rester à l'hôpital.
Il n'y a malheureusement aucune autre entreprise qui soutient la ventilation pédia‐ trique comme le fait VitalAire, dit-elle.
La compagnie a informé l'hôpital il y a trois semaines qu'elle ne prendrait pas de nouveaux patients avant au moins six mois.
La Dre Adam raconte qu’elle et ses collègues ont tout de suite commencé à s’inquiéter pour l'avenir, en ce qui concerne l'impact pour nos enfants existants, ainsi que pour les enfants à venir qui pourraient avoir besoin d'équipement et de soutien pour leur santé respiratoire.
Ils suppriment des lits à l'hôpital à un moment crucial pour notre système de santé.
Danielle Adam, pneumo‐ logue pédiatrique à l'hôpital IWK
Le service des urgences de l'hôpital et son unité de soins intensifs ont vu une augmen‐ tation du nombre de patients ces dernières semaines. La de‐ mande est portée par une forte augmentation des infec‐ tions pulmonaires virales.
Pénurie de personnel
VitalAire a refusé une de‐ mande d'entretien, mais la so‐ ciété mère Air Liquide a fait parvenir un communiqué
La porte-parole, Joan Beauchamp, écrit que le manque de personnel est la principale raison derrière cette décision.
Suite à une récente évalua‐ tion de nos capacités à soute‐ nir des patients ventilés à do‐ micile de cet hôpital, il a été décidé de suspendre tempo‐ rairement notre offre de ser‐ vices aux nouveaux patients pendant que nous nous occu‐ pons des patients existants , indique -t-elle.
Cette situation est causée par la combinaison de l'afflux important de patients arri‐ vant pour des rendez-vous en personne dans nos succur‐ sales cliniques de la NouvelleÉcosse, et les défis liés à la pé‐ nurie de main-d'oeuvre.
L'entreprise exploite cinq cliniques privées du sommeil en Nouvelle-Écosse et ne ré‐ duit pas les services aux autres hôpitaux de la pro‐ vince.
Une compagnie rôles importants aux
Outre l'inquiétude suscitée par les lits d'hôpitaux, la Dre Adam dit qu’elle est ses col‐ lègues comptent sur VitalAire pour une variété d'autres ser‐ vices.
Ils font beaucoup en fait, admet-elle. Le plus important, c'est qu'ils fournissent des équipements comme des ventilateurs, des modes CPAP ou BIPAP, des masques pédia‐ triques. Ils font également des études de sommeil à domicile.
Elle ajoute que c’est aussi cette compagnie qui fournit l’équipement pour venir en aide aux enfants neuromus‐ culaires ou qui ont juste un faible dégagement des voies respiratoires.
La Dre Adam aimerait que la province mette sur pied et finance un programme sem‐ blable à celui qui fournit de l'oxygène à domicile à ceux qui en ont besoin.
Un porte-parole de l'hôpi‐ tal a minimisé l'importance de la pénurie d'approvisionne‐ ment et l'effet qu'elle pourrait avoir sur les patients.
Pour ce qui est du service et de l'équipement, IWK éva‐ lue chaque cas. À ce jour, il n'y a eu aucun impact sur les pa‐ tients ou l'hôpital, dit-il.
Mais la pneumologue pé‐ diatrique n’est pas d'accord.
C'est un grand impact pour notre programme, dit Dre Adam. Il y a un impact im‐ médiat en ce moment.
Avec les informations de Jean Laroche de CBC news