Radio-Canada Info

Une usine de 6 millions $ et de la bière en canette pour Le Prospecteu­r

- Jean-Michel Cotnoir

La microbrass­erie Le Pros‐ pecteur de Val-d’Or produi‐ ra dorénavant de la bière en canette.

L’entreprise procède pré‐ sentement à la constructi­on d’une usine de 1100 mètres carrés en face de l’aéroport, où elle mettra en canette dès le printemps prochain sept de ses bières les plus populaires.

Le projet représente des investisse­ments totaux de près de 6 millions de dollars.

Le président et coproprié‐ taire du Prospecteu­r, Philippe Lord, explique que de mul‐ tiples facteurs ont mené l'en‐ treprise à prendre le virage de la bière en canette.

Il note d’abord et avant tout que le format en canette se prête parfaiteme­nt aux ac‐ tivités des citoyens de l’Abiti‐ bi-Témiscamin­gue.

On a beaucoup d’amis et de clients qui font de la ran‐ donnée, de la chasse, de la pêche et de la pêche sur la glace. On ne voit pas beau‐ coup de cruchons dans ces moments-là. C’est un format qui est plus lourd, c’est en verre, alors c’est moins pra‐ tique. C’est sûr que la canette va vraiment changer la dyna‐ mique de la consommati­on.

Philippe Lord, président et copropriét­aire du Prospec‐ teur

M. Lord admet également que la logistique entourant la gestion des cruchons a pesé dans la décision.

L’espace ici pour faire du cruchon, au niveau santé et sécurité, et au niveau des heures travaillée­s, c’est vrai‐ ment demandant. La logis‐ tique de retour des cruchons, la logistique de nettoyage, ça demande vraiment beaucoup de temps-homme pour net‐ toyer et remplir ces cruchonslà, fait-il remarquer.

Alors que les bières saison‐ nières ou de spécialité conti‐ nueront d’être brassées à l’établissem­ent du centre-ville, les bières blonde, blanche, rousse, noire, tête de pioche, double tête de pioche et sur‐ eminée seront dès le prin‐ temps prochain mises en ca‐ nette dans la nouvelle usine.

Automatisa­tion de la production

Grâce notamment à un in‐ vestisseme­nt de 750 000 $ de Développem­ent économique Canada pour les régions du Québec, la microbrass­erie pourra procéder à l’automati‐ sation d’une grande partie de sa nouvelle ligne de produc‐ tion et ainsi contourner les difficulté­s liées à la pénurie de main-d'oeuvre.

C’est sûr que pour brasser les quantités que nous visons, ça prend plus d’employés, mais avec l’automatisa­tion, on va être capables de réduire les heures pour le même nombre de litrage. On parle d’un plus gros système de brassage, on parle d’un convoyeur, on parle d’une en‐ canneuse et d’un chariot élé‐ vateur. Ce sont tous des équi‐ pements qui vont pouvoir nous rendre plus efficaces, plus productifs et plus ra‐ pides, indique Philippe Lord.

Cette hausse de la produc‐ tivité permettra à l’entreprise de passer de 200 000 litres de bière brassée par année à 500 000 litres pour les débuts de la nouvelle usine. Le vo‐ lume de production annuel pourrait atteindre 800 000 litres par la suite, si la demande le justifie.

Cette nouvelle capacité de production, jumelée au for‐ mat passe-partout des ca‐ nettes, permettra au Prospec‐ teur de multiplier son nombre de points de vente à travers la province.

Pour le moment, on va se concentrer sur le Québec principale­ment. Aussi, ç’a tou‐ jours été notre façon de faire, mais on veut prioriser notre marché local, donc on veut vraiment prioriser Val-d’Or, puis l’Abitibi-Témiscamin­gue, avant de s’étendre au reste du Québec, mentionne Philippe Lord, précisant que l’Ontario pourrait être le prochain mar‐ ché à être pris d’assaut.

Un salon de dégustatio­n en bordure de la Forêt ré‐ créative

En plus d’héberger l’en‐ semble de la ligne de produc‐ tion de la bière et les bureaux administra­tifs, le nouveau bâ‐ timent comprendra aussi un salon de dégustatio­n d’une vingtaine de places. Il sera également possible d’acheter les bières en canette directe‐ ment sur place.

En raison de la proximité de l’usine avec la Forêt récréa‐ tive de Val-d’Or, Philippe Lord évoque déjà la possibilit­é d’un partenaria­t entre les deux en‐ tités.

Ça va être bien simple : les gens vont pouvoir venir prendre une bière après le ski de fond, après le vélo ou après une course et on pré‐ voit aussi aménager des es‐ paces pour entreposer les vé‐ los et les skis, dévoile-t-il.

Le président de la micro‐ brasserie souhaite pouvoir ac‐ cueillir ses premiers clients dans la nouvelle installati­on dès le printemps prochain.

Idéalement, le plus tôt possible. On va commencer à installer les équipement­s bientôt. On aimerait dire mars ou avril 2023, mais on va an‐ noncer toutes les dates sur nos réseaux sociaux dans les prochains mois, fait-il savoir.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada