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Pénurie d’analgésiqu­es pour enfants : retour à la normale dans les prochaines semaines?

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Comme ailleurs au Canada, la Saskatchew­an fait face à une pénurie d’analgé‐ siques pour enfants depuis quelques mois déjà, mais la situation pourrait s’amélio‐ rer dans les prochaines se‐ maines.

Les parents cherchent du Tylenol pour enfants, des Ad‐ vil pour enfants, et nous n’en avons pas, affirme le pharma‐ cien-propriétai­re de North‐ gate Medicine Shoppe and Pharmacy à Regina, Jarron Yee.

Le gouverneme­nt de la Saskatchew­an dit collaborer avec le gouverneme­nt fédéral afin de répondre à la de‐ mande croissante pour de tels médicament­s, alors que les enfants sont de plus en plus atteints de rhumes, de grippes et du virus respira‐ toire syncytial (VRS).

Des produits étrangers bientôt sur les rayons

Mercredi, le ministre de la Santé de la Saskatchew­an, Paul Merriman, a affirmé qu’Ottawa distribuer­ait un ap‐ provisionn­ement de médica‐ ments pour enfants de trois mois à la province, alors que les premières livraisons arrive‐ raient en Saskatchew­an d’ici les deux ou trois prochaines semaines.

Vendredi, Santé Canada a annoncé l’importatio­n prévue d’un million de bouteilles d'ibuprofène et d’acétamino‐ phène provenant des ÉtatsUnis et de l’Australie. Des porte-parole du gouverne‐ ment fédéral ont confirmé que ces médicament­s se re‐ trouveraie­nt en magasin la se‐ maine prochaine.

Paul Merriman avance que ce sont les critères linguis‐ tiques qui mènent aux rayons vides dans les pharmacies, alors que le Canada exige des étiquettes bilingues, en fran‐ çais et en anglais, tandis que les États-Unis et l’Europe sont épargnés par ce phénomène.

Selon le ministre de la San‐ té de la Saskatchew­an, la pro‐ vince collabore avec Ottawa afin d’assouplir temporaire‐ ment ces règlements, le temps que la situation se sta‐ bilise.

Je préfère avoir des éti‐ quettes en anglais unique‐ ment ou en français unique‐ ment plutôt que de ne pas avoir de médicament­s.

Paul Merriman, ministre de la Santé de la Saskatche‐ wan

Paul Merriman rappelle que la province ne peut pas acheter des médicament­s provenant des États-Unis, alors qu’il s’agit d’une respon‐ sabilité fédérale.

Une demande soudaine et universell­e

Le directeur général de l’Associatio­n des pharmacien­s de la Saskatchew­an, Michael Fougere, avance que la pénu‐ rie a été causée par une faible demande pendant la pandé‐ mie, alors que les enfants

tombaient moins souvent malades en raison des di‐ verses mesures sanitaires à travers le pays.

Avec les virus en mode rat‐ trapage cet hiver, les manu‐ facturiers doivent répondre à une demande croissante et soudaine, explique Michel Fougère, ajoutant que les pa‐ rents doivent éviter d’accapa‐ rer l’entièreté des stocks res‐ tants sur les rayons.

Les gens en achètent plus qu’ils n’en ont réellement be‐ soin, et ça crée un goulet d’étrangleme­nt dans les ma‐ gasins.

Michael Fougère, directeur général de l’Associatio­n des

pharmacien­s de la Saskatche‐ wan

Le pharmacien Jarron Yee précise que certaines pharma‐ cies spécialisé­es comme la sienne sont dotées des ingré‐ dients nécessaire­s afin de concocter les médicament­s précis que cherchent les pa‐ rents d’enfants malades.

Le médecin hygiéniste en chef de la Saskatchew­an, le Dr Saqib Shahab, propose aux parents de s’armer de pa‐ tience plutôt que de recourir à tout prix aux médicament­s.

Si votre enfant est conges‐ tionné ou a le nez qui coule, qu’il ne sent pas bien, ça ne veut pas dire qu’il a besoin de médicament­s, affirme le Dr Saqib Shahab.

Gardez-le confortabl­ement à la maison quelques jours, assurez-vous qu’il soit adé‐ quatement hydraté, et d’ici un jour ou deux il sera capable de retourner à l’école.

Avec les informatio­ns d'Alexander Quon

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