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L’ancien agent de Jean Lapointe se souvient « d’un très grand artiste à tous les niveaux »

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Le comédien, chanteur et comique Jean Lapointe est décédé vendredi à l'âge de 86 ans. Le directeur géné‐ ral et artistique du Vieux Clocher de Magog, Bernard Caza, a raconté au micro de Vivement le retour à quel point ce grand artiste québécois a marqué la ré‐ gion.

Bernard Caza a en effet été l’agent, ou l’impresario de Jean Lapointe, pour reprendre les mots de l'artiste, pendant près de 20 ans.

C’était très stimulant. On travaillai­t avec un très grand artiste à tous les niveaux, tant au niveau de la chanson, co‐ médien au cinéma. Je l’ai ac‐ compagné pendant 18 ans dans toutes ses aventures, et c’est devenu un grand ami.

Bernard Caza, directeur gé‐ néral et artistique du Vieux Clocher de Magog

Il m’a demandé de devenir son impresario. On a fait le premier spectacle ensemble, Un dernier coup de balai, avec Denise Filiatraul­t à la mise en scène. On avait fait aussi la réunion de Jérôme Le‐ may et de Jean Lapointe, [...] c’est le spectacle qui les a réunis à nouveau. On a com‐ mencé cette relation-là, et c’est devenu une très belle aventure ensemble, continuet-il.

Grand attachemen­t pour la région

Bernard Caza se souvient surtout d’un artiste au francparle­r mémorable. Il disait di‐ rectement ce qu’il pensait, et c’était plaisant de travailler avec quelqu’un qui a des idées, des croyances, et qui les partage directemen­t. Il sa‐ vait qu’il avait des défauts, il les assumait, mais ça ne l’em‐ pêchait pas d’être lui-même et d’aller au bout de ses idées, souligne-t-il.

On a un Québec avec une grande colonie d’humoristes, et Jean Lapointe, c’est le dé‐ part de cette colonie, ce bel héritage qu’il nous laisse.

Bernard Caza, directeur gé‐ néral et artistique du Vieux Clocher de Magog

L’Estrie aimait beaucoup Jean Lapointe, et ce dernier rendait bien cette affection au public de la région.

Il aimait beaucoup le Vieux-Clocher, il trouvait qu’il pouvait voir et jouer avec le public. Un trou noir devant lui, c’est moins intéressan­t. De pouvoir jouer et voir les gens se tordre, il adorait. On avait notre grande amitié qui faisait qu’on se suivait. S’il avait le goût de venir au Vieux-Clo‐ cher, il pouvait venir quand il voulait. [...] Magog, pour lui, c’était très important, car il est resté longtemps à Magog. C’est comme ça qu’on s’est connu, souligne Bernard Caza.

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