Des élus et citoyens déneigent des escaliers fermés par la Ville

Deux conseillers munici‐ paux de Trois-Rivières ont décidé de déneiger des es‐ caliers qui avaient été fer‐ més par la Ville à la suite de la bordée de neige reçue la semaine dernière.

Accompagnés de citoyens, Pierre Montreuil et René Mar‐ tin, tous deux membres du comité sur la mobilité du‐ rable, ont entrepris dimanche de déneiger trois escaliers du quartier Saint-Sacrement qu’ils jugent importants pour la population.

Le conseiller municipal Re‐ né Martin affirme qu’en pas‐ sant devant des escaliers, il a constaté que des grilles qui bloquaient l’accès aux esca‐ liers avaient été arrachées, de sorte que les citoyens pou‐ vaient à nouveau les emprun‐ ter. Ils ont décidé de déneiger trois escaliers.

On s’est dit qu’on irait les déneiger pour que [les gens l’utilisent] sécuritairement, a expliqué M. Martin en préci‐ sant qu’il s’agit d’une mesure temporaire. Il souhaite que les escaliers soient officielle‐ ment rouverts par la Ville.

La semaine dernière, la Ville a condamné l’accès à 10 des 30 escaliers du territoire. La hausse des coûts du dénei‐ gement est au coeur de cette décision administrative, avait indiqué un porte-parole de la Ville, vendredi.

Pierre Montreuil avait ex‐ pliqué vendredi que cette dé‐ cision administrative devait être soumise le mardi 22 no‐ vembre au comité sur la mo‐ bilité durable qu’il préside, en vue de faire des recomman‐ dations au conseil municipal. L’arrivée de la neige a toute‐ fois précipité les fermetures avant que le sujet n’ait pu être débattu par les élus.

Pierre Montreuil et René Martin croient que comme les grilles ne bloquaient plus l’ac‐ cès aux escaliers, ils ont agi en toute légalité. Ils affirment que le maire Jean Lamarche était au courant de leur dé‐ marche.

Vers une réouverture des escaliers pour l’hiver?

Les membres du comité Assurer la mobilité durable dans la ville se réunissent mardi pour étudier la proposi‐ tion de fermer le tiers des es‐ caliers cet hiver pour écono‐ miser de l’argent.

On est très confiant que la situation va changer, a décla‐ ré René Martin. Je ne peux pas croire que ça va rester comme ça, dit-il.

On s'attend à une recom‐ mandation positive pour re‐ médier à la situation et s’assu‐ rer que ce soit déneigé [lors] des prochaines tempêtes.

René Martin, vice-pré‐ sident du comité sur la mobili‐ té durable

On ne cherche pas de cou‐ pable, on veut simplement que la correction soit faite ra‐ pidement, ajoute son collègue Pierre Montreuil qui dit aussi vouloir discuter du dossier avec le maire Jean Lamarche ainsi que le directeur général de la Ville.

D'après l'entrevue réalisée à l'émission Toujours le matin