Pas de grève des travailleurs en éducation, accord de principe avec le gouvernement
Les travailleurs de l'éduca‐ tion en Ontario ne seront finalement pas en grève lundi, car leurs négocia‐ tions avec le gouverne‐ ment ont abouti à une en‐ tente de principe.
C'est ce qu'a annoncé le Syndicat canadien de la fonc‐ tion publique (SCFP) di‐ manche en fin de journée.
Aujourd'hui, nous avons conclu un accord de principe. Les travailleurs seront à l'école [lundi] et il n'y aura pas de grève, a déclaré la prési‐ dente du Conseil des syndi‐ cats des conseils scolaires de l’Ontario, Laura Walton, en conférence de presse.
La représentante syndicale affirme avoir fait de son mieux pour représenter les besoins et les intérêts des tra‐ vailleurs, mais l'entente n'est pas différente de ce que pro‐ posait le gouvernement la se‐ maine dernière, avant que le Syndicat n'émette son préavis de grève, a-t-elle expliqué.
De la déception, pour le Syndicat
L'accord de principe com‐ prend une augmentation de salaire forfaitaire, plutôt qu'un pourcentage, a déclaré Laura Walton, ajoutant que l'entente est loin d’être tout ce que les travailleurs et tra‐ vailleuses de l'éducation et les enfants méritent. Pourtant, dit-elle, c'est tout ce que ce gouvernement est prêt à of‐ frir.
Le Syndicat avait annoncé, plus tôt cette semaine, que les deux parties avaient ac‐ cepté une hausse salariale d'environ 3,59 %, soit un dol‐ lar de l'heure. Cependant, il cherchait aussi à obtenir une garantie sur le nombre d'em‐ ployés dans certains secteurs.
Il n'y a pas de financement pour garantir que les services seront fournis aux élèves dans les écoles, a déploré Lau‐ ra Walton, qui souligne que cette absence de financement est la plus grande divergence avec le gouvernement.
Sur ce point, elle exprime aux parents et aux familles sa déception et celle de toute l'équipe de négociation.
Le SCFP espérait obtenir des investissements totali‐ sant 100 millions $ pour l'em‐ bauche de bibliothécaires, de concierges, de secrétaire, d'aides-enseignants, ainsi que des éducatrices supplémen‐ taires pour chaque classe de maternelle, plutôt que seule‐ ment dans celles qui comptent au moins 16 élèves.
Satisfaction du gouver‐ nement
De son côté, le ministre de l'Éducation, Stephen Lecce, dit être fier de confirmer que les deux parties [gouverne‐ ment et syndicat] ont conclu un accord qui donnera de la stabilité [...] aux deux millions d'enfants qui iront à l’école [lundi].
C’est un résultat positif pour tout le monde, a souli‐ gné le ministre de l’Éducation, qui a ajouté que les plus grands bénéficiaires sont les enfants qui pourront étudier.
Après deux années diffi‐ ciles [en raison de la pandé‐ mie], nous savons qu’il n'y a pas de meilleurs endroits pour les enfants.
Un vote dans la semaine
Les travailleurs de l’éduca‐ tion de première ligne em‐ ployés dans les conseils sco‐ laires de la province pourront consulter les détails de l'ac‐ cord et voter pour l'approu‐ ver ou non.
Laura Walton a expliqué que le Comité central de né‐ gociation recommandera aux membres d'accepter l'entente de principe dans le cadre du processus de ratification qui devrait commencer jeudi et qui pourrait se terminer d'ici au week-end prochain.
Réaction des conseils scolaires publics de l'Onta‐ rio
Pour sa part, l'Association des conseils scolaires publics
de l'Ontario (OPSBA) affirme qu'elle continuera de négocier une entente équitable et en‐ tièrement financée avec les autres syndicats représentant les enseignants et les tra‐ vailleurs de l'éducation.
Nous sommes très heu‐ reux que les élèves soient en classe [lundi], a déclaré la pré‐ sidente de l'OPSBA, Cathy Abraham.
Cette entente de principe reconnaît les contributions importantes de nos tra‐ vailleurs essentiels de l'éduca‐ tion et les rôles importants qu'ils jouent dans nos écoles.
Des aides-enseignants, des concierges et d'autres em‐ ployés de soutien des écoles de la province avaient déjà fait grève au début du mois pour s'opposer à un projet de loi qui leur imposait une convention collective.