Cercle de feu : des Premières Nations s’inquiètent de l’intérêt d’investisseurs étrangers
Le conseil des chefs des Premières Nations de Ma‐ tawa, dont plusieurs membres habitent sur le territoire du gisement mi‐ nier du Cercle de feu, a ré‐ itéré sa volonté de conser‐ ver un droit de regard sur l'exploitation des res‐ sources de cette région, surtout en raison de l’inté‐ rêt de l’industrie de la dé‐ fense américaine pour les minéraux critiques qui s'y trouvent.
Dans un communiqué de presse, le conseil a indiqué soutenir les chefs autoch‐ tones de l’Ontario qui sou‐ haitent affirmer leur souverai‐ neté, leurs droits, leur juridic‐ tion dans la région du Cercle de feu.
Ce communiqué a été pu‐ blié alors que l'armée améri‐ caine a discrètement lancé des appels d'offres pour des projets miniers canadiens qui sont à la recherche de finan‐ cement public américain, dans le cadre d'une impor‐ tante initiative en matière de sécurité nationale.
Les politiques et règle‐ ments qui changent la chaîne d’approvisionnement pour in‐ clure les minéraux critiques ont un impact direct sur le dé‐ veloppement du Nord et de la région des [Premières Nations Matawa] en raison de la quan‐ tité de ressources sur le terri‐ toire, peut-on lire dans le communiqué.
Selon le chef de la Pre‐ mière Nation de Marten Falls, Bruce Achneepineskum, le po‐ tentiel de développement de la région du Cercle de feu va faire avancer la souveraineté de notre Première Nation sur notre territoire traditionnel.
L’ordre du jour doit être mené par les Premières Na‐ tions et non par les gouverne‐ ments, l’industrie ou les inté‐ rêts environnementaux. Nous devons nous assurer que l’im‐ pact multigénérationnel soit maximisé pour améliorer la vie des Premières Nations, ajoute-t-il.
Le chef Wayne Moonias, de la Première Nation de Nes‐ kantaga, affirme qu'il est im‐ pératif que la voix de nos aî‐ nés, hommes et femmes et de notre jeunesse soit entendue et que les protocoles de notre communauté soient enten‐ dus.
Les Premières Nations at‐ tendent que le gouvernement
du Canada et celui de l’Onta‐ rio montrent un niveau de respect approprié et qu’un dialogue de gouvernement à gouvernement soit établi, ajoute-t-il.
Le député provincial de Kii‐ wetinoong Sol Mamakwa rap‐ pelle quant à lui que le gou‐ vernement n’a aucunement le droit de demander le déve‐ loppement de nos territoires de traités sans avoir un plan d’amélioration des infrastruc‐
tures de base comme l’eau.