Radio-Canada Info

Les infections au VRS ont augmenté de 800 % en un an au NouveauBru­nswick

-

Le virus respiratoi­re syncy‐ tial (VRS) a bondi d’au moins 800 % au NouveauBru­nswick en comparaiso­n au même moment l’an der‐ nier. Alertée par la recru‐ descence de cas chez les enfants au pays, la pro‐ vince envisage de faire du VRS une maladie à déclara‐ tion obligatoir­e.

Basés exclusivem­ent sur des données recueillie­s par le laboratoir­e du Centre hospi‐ talier universita­ire DrGeorges-L.-Dumont à Monc‐ ton, 45 cas d’infection à ce vi‐ rus ont eu lieu en 2022 au Nouveau-Brunswick en date du 12 novembre.

Au même jour l’an dernier, il y en avait cinq, selon le rap‐ port national sur les virus res‐ piratoires.

Des 45 cas répertorié­s en 2022, un total de 14 — soit plus de 30 % — a été signalé entre le 6 et le 12 novembre. En comparaiso­n, Il n’y avait aucun cas dans la même pé‐ riode en 2021.

Cette recrudesce­nce de cas de VRS survient au même moment où la province enre‐ gistre un plus grand nombre de personnes infectées par l’influenza, en plus de per‐ sonnes infectées par la CO‐ VID-19.

Les autorités médicales de la province parlent d’une « triple menace » qui guette les établissem­ents de santé.

Maladie à déclaratio­n obligatoir­e

Contrairem­ent à certaines autres provinces cana‐ diennes, le VRS n’est pas une maladie à déclaratio­n obliga‐ toire au Nouveau-Brunswick.

Cela veut dire que le nombre de cas n’est pas sys‐ tématiquem­ent surveillé ou communiqué au public heb‐ domadairem­ent, comme pour la COVID-19 ou l’influen‐ za, explique le porte-parole du ministère de la Santé pro‐ vincial, Adam Bowie.

Si le VRS devenait une ma‐ ladie à déclaratio­n obligatoir­e, le personnel des laboratoir­es des hôpitaux de la province devrait alors soumettre les in‐ formations des cas réperto‐ riés aux autorités sanitaires régionales, afin que des ana‐ lyses plus approfondi­es soient effectuées, ajoute Adam Bowie.

Selon le médecin hygié‐ niste en chef adjoint par inté‐ rim du Nouveau-Brunswick, le Dr Yves Léger, l’une des rai‐ sons pour laquelle le VRS n’est pas une maladie à déclaratio­n obligatoir­e dans la province, c’est qu’il s’agit normalemen­t d’une infection bien com‐ mune qui touche presque tous les enfants âgés de deux ans et moins.

Il ajoute que puisque les enfants n’ont pas été exposés au VRS pendant la pandémie en raison des mesures sani‐ taires, la saison du VRS a com‐ mencé plus tôt cette année et frappé plus fort.

Le Dr Yves Léger affirme que la loi sur la santé pu‐ blique du Nouveau-Brunswick est révisée fréquemmen­t et qu’il est possible que le VRS devienne une maladie à décla‐ ration obligatoir­e.

Récemment, la province a ajouté la variole simienne à sa liste de maladies à déclaratio­n obligatoir­e.

D’après le reportage de Bobbi-Jean MacKinnon, CBC

l’échelle provincial­e.

Au cours de la dernière dé‐ cennie, de nombreuses études ont été effectuées qui suggèrent que le dépistage du cancer du poumon peut sau‐ ver des vies.

Alain Tremblay, médecin responsabl­e du projet pilote

La question n’est pas de savoir si [le dépistage] fonc‐ tionne, plusieurs études montrent que c’est le cas, souligne-t-il. C'est un test pour savoir comment le faire et comment le mettre en oeuvre en Alberta, ajoute-t-il.

Il précise que le test invite les patients à se coucher sur la table d'imagerie médicale pour obtenir des images des poumons : Cela ne prend que 30 secondes.

Selon le Dr Tremblay, sans dépistage, comme c’est le cas à l'heure actuelle, les trois quarts des patients chez qui un cancer du poumon est dé‐ tecté se trouvent déjà à un stade avancé de la maladie. Cependant, dit-il, dans le cadre du programme de dé‐ pistage, c'est tout le contraire, les trois quarts des patients ont une maladie guérissabl­e.

On renverse complète‐ ment les choses avec le dépis‐ tage, lance-t-il.

Le projet pilote vise à tes‐ ter plusieurs éléments tels que la façon de transférer l’in‐ formation aux médecins pour qu’ils soient à jour, par exemple, par la voie de forma‐ tions continues, indique le Dr Tremblay.

Il sert également à évaluer le matériel éducatif pour les participan­ts ou encore à dé‐ terminer la meilleure façon de leur annoncer les résultats du dépistage, ajoute-t-il.

L’Ontario, le Québec et la Colombie-Britanniqu­e ont également des projets pilotes similaires en place.

Un projet pilote formi‐ dable

Diane Colton sait à quel point un dépistage précoce peut sauver la vie. Elle avait reçu un diagnostic de cancer des poumons en 2011 par ac‐ cident.

J’ai reçu le diagnostic d'un cancer de stade 1, mais j’avais des symptômes de stade 4. En général, on n’a pas de symptômes avant le stade 4, dit-elle.

Mme Colton a ensuite été opérée pour retirer la tumeur. En 2012, elle subit une biopsie des ganglions lymphatiqu­es. Sept ans plus tard, le cancer s’était propagé jusqu’au cer‐ veau où une tumeur céré‐ brale s’était formée.

Si on ne m’avait pas diag‐ nostiqué un cancer de ma‐ nière précoce, je ne serais pas ici.

Diane Colton

Selon elle, le projet pilote de Services de Santé Alberta est donc une formidable ini‐ tiative.

Il s’agit de sauver des vies, dit-elle. C'est de gagner la ba‐ taille.

Elle estime que ces pro‐ grammes permettent de pro‐ curer l’espoir d’un meilleur avenir sur le dépistage des cancers.

Avec les informatio­ns de Dave Gilson

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada