Le directeur général de Wôlinak suspendu pour une question de salaire
Le directeur général du Conseil des Abénakis de Wôlinak, Dave Bernard, a été suspendu avec solde mardi matin, le temps qu’une enquête externe soit menée au sujet de son salaire.
Trois des quatre conseillers ont voté en faveur de la réso‐ lution officialisant sa suspen‐ sion. Il s’agit de Stéphane Lan‐ dry, Manon Bernard et Mar‐ tine Bergeron-Millette.
Ils se questionnent sur le salaire du directeur général qui serait, selon eux, environ deux fois plus élevé que l’échelle salariale prévue. On est transparents. À partir de là, quand on découvre des trucs comme ça, ou bien on se ferme les yeux et on dit : parfait, c’est réglé, mais ce n’est pas ça qu’on a décidé de faire, a expliqué Stéphane Landry.
On a posé des questions et on n’a pas eu de réponses. On est rendus là.
Stéphane Landry, conseiller au Conseil des Abé‐ nakis de Wôlinak
Une firme externe a été sollicitée pour enquêter sur sa rémunération. On n’a jamais critiqué son travail, ce n'est pas du tout ça, [...] mais nous, comme administration pu‐ blique, on a des comptes à rendre à la population, ajoute le conseiller.
Le directeur général se défend
Dave Bernard envisage d’entamer une poursuite, car il estime que les allégations des conseillers sont diffama‐ toires et portent atteinte à sa réputation.
Par téléphone, le directeur général de Wôlinak a révélé qu’il reçoit un salaire annuel de 143 000 $.
Il juge que l’échelle sala‐ riale actuelle ne tient pas compte de l'inflation, de l’ajout de certaines fonctions ainsi que de son apport à la communauté. M. Bernard souligne qu’il a contribué à di‐ versifier les sources de reve‐ nus de la Wôlinak qui compte maintenant un casino sur son territoire.
Des relations tendues
Les trois conseillers af‐ firment que les relations sont difficiles avec Dave Bernard depuis leur élection en juin dernier.
Dave Bernard estime de son côté qu’il s’agit d’une question de conflits de per‐ sonnalité et d’ego.
Avec les informations de Raphaëlle Drouin