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Le Nunavut subit les contrecoup­s de la pénurie nationale d’analgésiqu­es pour enfants

- Matisse Harvey

Le Nunavut n’est pas épar‐ gné par la pénurie d’anal‐ gésiques pour enfants qui touche les quatre coins du Canada depuis quelques mois. Si la situation est plus clémente dans les centres de santé, des phar‐ macies doivent quant à elles faire face à des éta‐ lages dégarnis.

Selon le gouverneme­nt du Nunavut, une pénurie tempo‐ raire touche les médicament­s liquides pour enfants Tylenol (acétaminop­hène) et Advil (ibuprofène).

La pénurie est principale‐ ment associée à une de‐ mande accrue partout au pays qui résulte de l'augmen‐ tation des maladies respira‐ toires enregistré­es au cours des derniers mois, affirme la pharmacien­ne en chef du ter‐ ritoire, Carmine Nieuwstrat­en.

Elle indique toutefois que l’Hôpital général Qikiqtani d'Iqaluit et les centres de san‐ té à travers le Nunavut dis‐ posent pour le moment d’un approvisio­nnement raison‐ nable.

« Nous avons suffisam‐ ment de réserves pour plu‐ sieurs semaines », affirme-telle.

Des étalages de pharma‐ cies dégarnis

À la pharmacie de l’épicerie Northmart, à Iqaluit, les anal‐ gésiques pour enfants ne sont plus offerts en rayon de‐ puis le mois de septembre. Si la pharmacie n’a pas complè‐ tement écoulé ses stocks, son approvisio­nnement est assez sporadique : Nous en obte‐ nons parfois une fois par se‐ maine, mais d’autres fois, nous n’en recevons pas du tout, explique le pharmacien, Chris Voss.

« Nous devons faire du triage avec les clients à me‐ sure qu’ils viennent nous voir, poursuit-il. Nous demandons aux parents si leurs enfants sont en mesure de prendre des comprimés. En fonction de leurs poids, les enfants sont généraleme­nt en mesure de prendre des comprimés écrasés. »

Chris Voss recommande toutefois aux parents de consulter un pharmacien avant d’administre­r des médi‐ caments pour adultes à leurs enfants.

Il étudie aussi la possibilit­é de commander depuis Winni‐ peg, au Manitoba, des ver‐ sions préparées en pharma‐ cies plutôt que par des com‐ pagnies pharmaceut­iques.

La pharmacien­ne de Valu‐

pharm Drugs, Mia Manalo, in‐ dique, elle aussi, que la pénu‐ rie rend la situation très diffi‐ cile. Nous essayons de faire des commandes tous les jours, dit-elle.

Je ne suis pas un parent, mais je constate que [les clients] sont inquiets. Nous n’avons pas les médicament­s qu’ils recherchen­t.

Mia Manalo, pharma‐ cienne

Entre-temps, la pharma‐ cienne tente de trouver des solutions de rechange, en re‐ commandant parfois à des clients l’usage de supposi‐ toires ou de produits natu‐ rels.

Ottawa s'est récemment engagé à regarnir les étalages des pharmacies à travers le pays. Le 14 novembre, Santé Canada a annoncé l'importa‐ tion d'acétaminop­hène et d'ibuprofène pour sons et pour enfants.

Avec des informatio­ns de Sarah Krymalowsk­i

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