Protection de l’enfance : les Autochtones de la C.B. gagnent en autonomie
La Colombie-Britannique a adopté une loi qui recon‐ naît les droits inhérents des communautés autoch‐ tones à prendre en charge leurs services à l’enfance et à la famille pour mettre fin à la surreprésentation d’enfants autochtones dans ces services de protec‐ tion. Il s’agit d’une pre‐ mière au pays, selon le gou‐ vernement.
Victoria a adopté jeudi une loi qui modifie diverses lois provinciales sur la gouver‐ nance autochtone en matière de services à l’enfance et à la famille.
Celle-ci permettra à la pro‐ vince et aux communautés autochtones de collaborer pour s'assurer que les Au‐ tochtones peuvent diriger et fournir des services basés sur leurs propres enfants et lois familiales, indique le gouver‐ nement dans un communi‐ qué.
La surreprésentation des enfants autochtones dans le système de protection à l’en‐ fance est souvent présentée comme l’héritage des poli‐ tiques colonialistes cana‐ diennes, notamment du sys‐ tème des pensionnats pour Autochtones et de la rafle des années 1960, qui ont arraché des milliers d’enfants à leurs familles et à leurs communau‐ tés.
Stephanie Atleo, conseillère de la Première Na‐ tion Cowichan, située sur l’île de Vancouver, considère que l’adoption de cette loi est une étape importante pour la ré‐ conciliation.
Ces 150 dernières années, les lois et les règlements en matière d’enfants autoch‐ tones et de service à l’enfance ont eu un impact sévère sur les familles autochtones in‐ cluant les familles Cowichan, affirme-t-elle.
La Première Nation Cowi‐ chan est [désormais] dans la meilleure position pour proté‐ ger nos enfants en stabilisant [leur situation] et en proté‐ geant leurs familles, ajoute-telle.
Cette loi met par ailleurs en place un nouveau direc‐ teur chargé du système de protection des enfants au‐ tochtones au sein du minis‐ tère de l’Enfance et du Déve‐ loppement familial. Son rôle sera notamment d’harmoni‐ ser les lois autochtones et provinciales pour améliorer la situation des enfants et des jeunes autochtones, d’après le gouvernement.