Expansion majeure à l’usine Fruits de mer de l’Est du Québec
Pierre Chapdelaine de Montvalon L'usine matanaise Fruits de mer de l'Est du Québec an‐ nonce un investissement de 4 millions de dollars pour créer une nouvelle ligne de transformation de homards.
L'usine est historiquement spécialisée dans la transfor‐ mation de crevettes depuis 55 ans, mais face à l'effondre‐ ment des stocks de crevettes dans l'estuaire du SaintLaurent, la diversification des activités était nécessaire, se‐ lon Me Jean-Pierre Chamber‐ land, président du conseil d'administration de Fruits de mer de l'Est du Québec.
Les quotas de crevettes qui sont alloués annuelle‐ ment ont baissé depuis plu‐ sieurs années. Nous considé‐ rons que ce n'est pas suffisant pour notre usine de fonction‐ ner avec rentabilité seule‐ ment en faisant de la crevette. C'est pour ça que nous avions diversifié nos activités en commençant par le crabe et ensuite avec le homard, ex‐ plique Me Chamberland.
Nous allons devenir la seule usine québécoise de transformation de crustacés qui va transformer trois es‐ pèces de crustacés.
Jean-Pierre Chamberland, président du conseil d'admi‐ nistration de Fruits de mer de l'Est du Québec
Décupler la production de homard
L'usine prévoit transfor‐ mer 1 million de livres de ho‐ mard dès l'année prochaine. En 2022, elle avait transformé 130 000 livres de homard.
Environ 150 emplois vont s'ajouter aux 150 déjà exis‐ tants. L'entreprise fera appel à des travailleurs temporaires étrangers pour pourvoir ces nouveaux postes.
Il y aura trois crustacés qui seront transformés à l'usine, ça prend du personnel et on ne l'a pas, explique l'avocat.
Selon Me Chamberland, lo‐ ger tous ces travailleurs va re‐ présenter un défi.
On va les loger dans un nouvel établissement sur le‐ quel on travaille très fort ac‐ tuellement. On a bien confiance que ça va fonction‐ ner. On a les permis de la Ville de Matane pour la construc‐ tion, explique Me Chamber‐ land.
C'est un projet qui va arri‐ ver vite, dans quatre ou cinq mois, ajoute-t-il.
La nouvelle ligne de pro‐ duction dédiée spécifique‐ ment au homard sera prête dès le printemps prochain. Un bâtiment sera construit pour l'abriter.
Transformer du homard québécois
L'entreprise a aussi fait une demande auprès du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ) afin de pouvoir transformer du homard pêché au Québec.
Nous avons fait des de‐ mandes pour pouvoir acheter du homard québécois. Nous sommes convaincus que nous aurons cette permis‐ sion, explique Me Chamber‐ land.
Nous sommes convaincus d'obtenir cette modification, sinon nous ne commence‐ rions pas des travaux de 4 millions de $ lundi matin
Me Jean-Pierre Chamber‐ land, président du conseil d'administration de Fruit de mer de l'Est du Québec
Pour le moment, le permis de transformation de l'usine ne lui permet pas de se four‐ nir en homards pêchés au Québec.