Des élus « attristés » et « préoccupés » par la faillite de Construction navale atlantique
Dans la Péninsule aca‐ dienne, des élus se pro‐ noncent après le choc res‐ senti par la faillite de l'en‐ treprise Construction na‐ vale atlantique, à Bas-Cara‐ quet.
Ils encaissent le coup puisque la relance de la construction navale, à Bas-Ca‐ raquet, était présentée comme un fer de lance de l'économie régionale.
Plus d'une soixantaine de créanciers sont touchés par cette faillite et les factures non payées totalisent plus de 2 millions $.
Le député de TracadieSheila, Keith Chiasson, ne s'est pas fait prier pour com‐ menter le cri du coeur de l'en‐ trepreneur de Caraquet Mi‐ chel Hébert.
L'entreprise de Michel Hé‐ bert, NB Fiberglass, risque de perdre un peu plus de 180 000 $ dans cette affaire.
C'est triste d'entendre qu'un employeur de ma ré‐ gion se retrouve dans cette si‐ tuation-là, exprime le député
Chiasson.
Je peux dire que des mon‐ tants de plus de 100 000 $, pour des petites entreprises, ça peut vouloir dire la vie ou la mort pour elles.
Keith Chiasson, député li‐ béral de Tracadie-Sheila
La députée Isabelle Thé‐ riault attristée
La députée libérale de Ca‐ raquet, Isabelle Thériault, in‐ dique qu'elle songe à tous les entrepreneurs touchés dans cette histoire.
Le fait qu'une compagnie fasse faillite, une compagnie qui est dans la construction de bateaux, qui est une ex‐ pertise de chez nous, c'est triste, dit-elle. Le fait que d'autres compagnies qui gra‐ vitent autour soient aussi af‐ fectées, j'éprouve énormé‐ ment d'empathie puis de tris‐ tesse pour toute cette his‐ toire-là.
Elle blâme surtout le gou‐ vernement provincial conser‐ vateur pour la déconfiture du chantier naval à Bas-Cara‐ quet. Elle a déjà exprimé que le chantier a dû payer le prix pour ce qu'elle qualifie de désengagement du gouverne‐ ment provincial envers le chantier.
La députée Isabelle Thé‐ riault se montre intéressée d'en savoir davantage sur ce qui a causé la perte de Construction navale atlan‐ tique.
Bien moi, j'espère seule‐ ment que les choses ont été faites correctement, dit-elle. C'est ça que j'espère.
Un recul, selon le maire Bernard Thériault
Le maire de Caraquet, Ber‐ nard Thériault, fait également part de sa déception.
On a reculé avec cette faillite-là de 5 à 10 ans dans notre volonté de maintenir une activité économique de grande importance de la construction navale dans la région de Caraquet, affirme-til.
Il déplore par ailleurs lui aussi ce « désengagement » du gouvernement provincial envers le chantier naval.
Tout le monde sur la Terre sait qu'une industrie navale ne peut pas fonctionner sans l'assistance des gouverne‐ ments.
Bernard Thériault, maire de Caraquet
Les municipalités ne peuvent pas intervenir, ex‐ plique-t-il. C'est un problème d'affaires. Il y a des gens qui ont fait banqueroute. C'est difficile pour nous de porter un jugement. Il y a des gens d'affaires de notre commu‐ nauté qui sont également perdants. C'est toujours de mauvaises nouvelles. Mais, ce qui m'attriste le plus c'est la difficulté qu'on aura dans la Péninsule acadienne de relan‐ cer notre industrie navale.
Le maire de Caraquet n'en‐ tend pas en rester là quant à l'avenir de la construction na‐ vale.
On ne lance pas la ser‐ viette, assure-t-il. On a trop d'expertises et de connais‐ sances et ç'a trop d'impor‐ tance dans la Péninsule aca‐ dienne pour lâcher le mor‐ ceau.
Le député Serge Cormier préoccupé
Le député fédéral d'AcadieBathurst, Serge Cormier, qui n'a jusqu'à maintenant accor‐ dé aucune entrevue sur les ré‐ cents développements au chantier naval, dit qu'il lui est impossible de commenter la situation plus en détail pour le moment.
Dans une déclaration écrite, il souligne que ses pen‐ sées sont avec les employés et leurs familles qui sont affec‐ tées par l'annonce récente de la fermeture de Construction navale atlantique.
Je suis aussi très préoccu‐ pé par le nombre d’entre‐ prises de notre région à qui des sommes importantes d’argent sont dues, ajoute-t-il.
Il explique que malgré cette mauvaise nouvelle, d'autres entreprises de construction navale sont tou‐ jours en activité dans la ré‐ gion.
Friolet Services Maritime, Pro-Fibre ou Atelier PMC, pour ne nommer que celleslà, et qui emploient de nom‐ breuses personnes, précise-til. Comme toujours, je ferai tout en mon possible pour at‐ tirer de nouvelles entreprises chez nous et je continuerai à développer notre région.
Le député fédéral souligne par ailleurs qu'une multitude de programmes existent pour leur venir en aide en termes de formation ou de recherche d’emploi.