Presque 60 000 personnes vaccinées contre l’influenza au Saguenay-Lac-Saint-Jean
Au moment où la vaccina‐ tion contre l’influenza est désormais gratuite pour tous, le Saguenay-LacSaint-Jean approche les 60 000 personnes vacci‐ nées.
C’est ce qu’a confirmé le Centre intégré universitaire de santé et de services so‐ ciaux (CIUSSS) du SaguenayLac-Saint-Jean vendredi.
À ce jour, 58 363 doses de vaccin contre l’influenza ont été administrées dans la ré‐ gion depuis le début de la campagne de vaccination, a fait savoir par courriel Mélissa Bradette, conseillère cadre aux communications et rela‐ tions médias pour le CIUSSS.
En moyenne, 687 per‐ sonnes par jour étaient vacci‐ nées avant l’élargissement de la campagne.
Lors d'une entrevue accor‐ dée la semaine dernière, le di‐ recteur général adjoint du CIUSSS, Marc Thibeault, prédi‐ sait que la campagne de vacci‐ nation atteindrait 55 000 per‐ sonnes, ce qui était déjà supé‐ rieur à la moyenne des autres année.
Jusqu’à maintenant, la cou‐ verture vaccinale atteint 87,8 % en CHSLD, 81,9 % dans les résidences privées pour aî‐ nés (RPA) et 66,5 % pour la population de 75 ans et plus.
Dès ce matin, nous avons débuté la vaccination gratuite pour toute la population, en mode sur rendez-vous, et sans rendez-vous. Nous al‐ lons aussi renforcer nos équipes à la vaccination pour répondre à la demande, a poursuivi Mélissa Bradette.
Les horaires sont dispo‐ nibles sur le site du CIUSSS.
Trois virus
La décision de Québec, an‐ noncée par communiqué à 6 h vendredi matin, est prise alors que plusieurs salles d'ur‐ gence du Québec sont débor‐ dées, notamment en raison de la circulation de trois virus : l'influenza, la COVID-19 et le virus respiratoire syncytial (VRS).
Avec l'arrivée du temps des Fêtes et la période des rassemblements, le gouverne‐ ment ne veut donc prendre aucun risque. Québec conseille donc fortement la vaccination aux personnes âgées de plus de 60 ans, à ceux qui souffrent de mala‐ dies chroniques et aux femmes enceintes.
L'Association québécoise des pharmaciens proprié‐ taires (AQPP) salue la décision du gouvernement considé‐ rant le contexte actuel.
Ça simplifie maintenant. Tout le monde y a accès et étant donné la circulation des virus, de l'intensité croissante de l'influenza, de la COVID-19 toujours présente, le VRS qui circule beaucoup, la préven‐ tion reste l'arme de prédilec‐ tion pour se protéger contre des infections plus graves, a commenté Benoit Morin, pré‐ sident de l'AQPP.
Des réticences
Des personnes interrogées vendredi au centre commer‐ cial Place du Royaume, à Chi‐ coutimi, avaient peu d'intérêt pour recevoir le vaccin contre l'influenza.
Je fais confiance à mon système immunitaire et à ce‐ lui de mes enfants, a lancé une femme. Une autre qui oeuvre dans le milieu de la santé, quant à elle, pense le prendre pour se protéger et protéger les autres.
Une jeune femme a expli‐ qué qu'après avoir reçu un vaccin contre la grippe, elle l'a tout de même attrapée. Comme elle travaille en édu‐ cation, elle se considère plus propice à attraper une grippe, mais elle croit que le vaccin est une décision personnelle.
Je ne crois pas me faire vacciner contre l'influenza, a dit une personne interrogée sur place. Après deux vaccins contre la COVID-19, c'est assez pour moi .
COVID-19
Par ailleurs, la vaccination contre la COVID-19 conserve une moyenne de 590 doses administrées par jour en no‐ vembre au Saguenay-LacSaint-Jean. Le nombre de nou‐ veaux cas confirmés en labo‐ ratoire poursuit encore sa baisse dans la région, avec le plus bas plateau atteint de‐ puis la mi-juin au cours de la dernière semaine.
Avec les informations de Louis Martineau
niques des urgences du ré‐ seau de santé Horizon, le triage avait été effectué de fa‐ çon appropriée, le patient avait été surveillé par le per‐ sonnel et il avait passé des examens préliminaires. Toute‐ fois, l’urgence débordait, pré‐ cisait-on.
Les gens meurent. Assez, c’est assez, écrit l’Association musulmane de Moncton dans une publication partagée à ses membres via Facebook, vendredi après-midi. Elle qua‐ lifie la situation d’inacceptable et demande des soins ra‐ pides, du respect et de la di‐ gnité pour tous, plutôt que les sièges en plastique d’une salle d’attente, et la mort, tout seul.
En juillet, un homme âgé avait été retrouvé mort dans la salle d'attente de l'hôpital Chalmers, à Fredericton. Un mois plus tard, un autre pa‐ tient en attente de soins était mort à l'urgence de l'Hôpital de Moncton.
D’après le reportage de Margaud Castadère
était alors accompagnée de son copain. Elle était assise juste en face de l’homme.
Je me rappelle que tout le monde le regardait ; rien n’al‐ lait mal à ce point-ci, mais per‐ sonne ne l’aidait, se souvientelle.
Je me souviens qu’il avait été totalement ignoré. Il de‐ mandait l’aide des infirmières et elles ne répondaient pas. D’autres personnes dans la salle d’attente et même des patients discutaient avec lui et l'aidaient un peu.
Cassidy Bilash, témoin de l'incident
L’homme se serait éven‐ tuellement retrouvé couché sur le sol, incapable de se rele‐ ver dans son fauteuil roulant pour se rendre à la salle de bain. Il aurait éventuellement fait ses besoins dans la salle d’attente avant que deux em‐ ployés ne l'aident en rempla‐ çant sa couche et en le repla‐ çant dans son fauteuil rou‐ lant.
Mon copain lui a demandé si tout allait bien et il lui a de‐ mandé de l’approcher de la station de triage. Il était là de‐ puis des heures, poursuit Mme Bilash. Elle dit avoir quit‐ té l’urgence quatre heures plus tard et l’homme était en‐ core au même endroit.
Invité à commenter l’inci‐ dent, le porte-parole de l’hôpi‐ tal Jason Turnbull a écrit dans un courriel que l’hôpital est dans l’impossibilité de com‐ menter les cas spécifiques en raison de la confidentialité des renseignements du pa‐ tient.
Je les trouvais très durs
Mme Bilash fréquente l’ur‐ gence assez souvent depuis plusieurs semaines en raison de problèmes de santé. Elle se dit surprise par la façon dont l’homme a été traité.
Je les trouvais très durs en‐ vers lui, estime-t-elle.
Selon Mme Bilash, ce genre de traitement n’est rien d’anormal à l’urgence de HSN. Elle dit avoir été témoin d’un incident semblable impli‐ quant un couple quelques se‐ maines plus tôt durant lequel un policier a été appelé pour calmer les esprits.
Elle estime qu’il s’agit du résultat d’une combinaison de facteurs, dont la pandé‐ mie, la pénurie de maind'oeuvre dans le secteur de la santé et de la façon dont les choses fonctionnent.
Je crois que la haute direc‐ tion doit s'asseoir et évaluer par elle-même les problèmes qui surviennent, dit-elle.
Jason Turnbull rappelle dans son courriel que l’hôpital prend les plaintes et les in‐ quiétudes des patients très au sérieux.
Il invite les patients et leurs proches à faire part de leurs commentaires au bu‐ reau des relations avec les pa‐ tients par téléphone ou par courriel.
L'Ombudsman des pa‐ tients de l'Ontario répond
Le bureau de l'Ombuds‐ man de l'Ontario Craig Thompson, qui traite les plaintes des patients qui se rendent dans les hôpitaux pu‐ blics en province, a lui aussi réagi par courriel aux circons‐ tances qui ont été rapportées sur les médias sociaux et par Radio-Canada.
Les circonstances rappor‐ tées dans cette histoire sont inquiétantes et dérangeantes, les organisations du domaine de la santé doivent faire tous les efforts pour offrir un envi‐ ronnement sécuritaire et sain pour leurs patients, leurs em‐ ployés et les visiteurs, peuton lire dans une déclaration.
Il faut donc faire en sorte que les patients et les familles soient traités avec respect et dignité, poursuit-il.