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Le salon de coiffure que tenait Viola Desmond est recréé à Halifax

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Le salon de coiffure d’une héroïne des droits civiques canadienne a été recréé dans le quartier North End d’Halifax, en NouvelleÉc­osse. L’installati­on artis‐ tique L’expérience Viola Desmond, conçue par l’ar‐ tiste Marvin Nelligan, est ouverte au public.

Dans les années 1940, l'en‐ treprise de Viola Desmond, à Halifax, se nommait Vi's Stu‐ dio of Beauty Culture.

La reproducti­on artistique son entreprise a pour but de souligner ses accompliss­e‐ ments comme femme d’af‐ faires afro-néo-écossaise. L'installati­on située sur la rue Gottingen a aussi une composante numérique.

Les passants pourront bientôt, en utilisant un code QR, s’asseoir dans la chaise et une comédienne qui joue le personnage de Viola apparaîtra comme si vous étiez dans son salon en tant que client, dit Marvin Nelligan.

Il s'agit d'un concept inté‐ ressant et d'une installati­on importante, selon Alli‐ son Moz, une passante dans la rue interpellé­e par cette réalisatio­n artistique.

Lorsqu’on est invité à en‐ trer dans un lieu comme celuici, c’est là qu’on apprend faci‐ lement l’histoire de cette dame. C’est bien fait, lance-telle.

Qui est Viola Desmond ?

Dans les années 1940, Vio‐ la Desmond vendait des pro‐ duits de beauté et avait un sa‐ lon de coiffure à Halifax. En 1946, lors d’un voyage d’af‐ faires à New Glasgow, elle a re‐ fusé de quitter la section ré‐ servée aux Blancs dans un ci‐ néma et a été arrêtée pour son geste.

Elle est décédée en 1965. En 2010, la province a offert des excuses officielle­s et un pardon, à titre posthume. Son effigie se retrouve sur les billets de 10 $ et sur des timbres..

Une installati­on artis‐ tique pour « aller plus loin »

L’expérience Viola Des‐ mond a été inaugurée la se‐ maine dernière par le Viola Desmond Legacy Committee, un organisme qui met de l’avant l’héritage de cette grande dame.

Le but de notre organisme est de célébrer la vie de Viola, bien au-delà de son refus de quitter la section du cinéma réservée aux blancs, explique Tara Taylor, membre de l’orga‐ nisme et propriétai­re du salon de coiffure The Brai‐ ding Lounge.

C’est un événement impor‐ tant, mais on veut aller plus loin en racontant aux gens qui elle était : une femme d’af‐ faires afro-néo-écossaise qui fabriquait ses propres pro‐ duits. Elle était également éducatrice.

Tara Taylor se dit fière que l’installati­on artistique se situe juste à côté de son com‐ merce. Le salon de coiffure de Viola Desmond était d'ailleurs lui aussi tout près, jadis.

Le comité a maintenant l’intention de monter une ins‐ tallation artistique similaire sous peu à New Glasgow.

D’après le reportage de Paul Légère et des informa‐ tions d’Anam Khan, CBC

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