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Le fédéral double son financemen­t pour la salle intermédia­ire, mais il manque encore 2 M$

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Le fédéral rehausse sa contributi­on pour per‐ mettre la constructi­on de la salle intermédia­ire jeu‐ nesse au centre-ville de Sherbrooke. Cependant, si Sherbrooke espérait obte‐ nir 7,2 millions de dollars pour boucler le montage fi‐ nancier, ce sont plutôt 5,4 millions de dollars qu'Otta‐ wa a accepté d'allonger.

La députée fédérale de Sherbrooke, Élisabeth Brière, a confirmé qu'Ottawa a ac‐ cepté de doubler son finance‐ ment, mais qu'elle n'a pas pu obtenir tous les fonds deman‐ dés.

Je n'étais pas la seule en file pour demander des fonds supplément­aires. Il y a beau‐ coup de projets au Québec qui sont en dépassemen­t de coût. J'ai été capable d'aller chercher cet argent-là [parce qu'il] y a des projets qui sont sur la glace en raison des dé‐ passements de coût trop im‐ portants, et ils ne vont pas de l'avant. Cela a libéré un peu d'argent et c'est en allant dis‐ cuter et harceler Pablo Rodri‐ guez [ministre du Patrimoine canadien] qu'on a été capable d'aller chercher ce montantlà, explique-t-elle.

Québec doit contribuer davantage, soutient Élisa‐ beth Brière

Malgré des contributi­ons plus généreuses de la Ville, il manque toutefois toujours 1,8 million de dollars pour permettre la réalisatio­n du projet, qui est passé de 8 mil‐ lions de dollars à plus de 21 millions de dollars au fil des ans. Le financemen­t doit être complet d'ici le 3 décembre prochain.

Nous, c'est le montant que l'on est capable de donner, souligne Élisabeth Brière. Maintenant, ce sont aux gens responsabl­es du projet qui vont devoir prendre une déci‐ sion ou trouver un partenaire, peut-être un partenaire privé, ajoute-t-elle.

Ottawa lance également la balle dans la cour de Québec, qui n'a toujours pas annoncé une contributi­on plus éle‐ vée. Le financemen­t, qui de‐ vait représente­r 50 % du montant total, équivaut pré‐ sentement au tiers.

Moi, j'ai été capable d'aller chercher un bon montant. On double. Québec ne double pas.

Élisabeth Brière, députée fédérale de Sherbrooke

Côté scène ne baisse pas les bras

Pour l'organisme Côté Scène, la nouvelle n'est pas celle attendue, mais sa direc‐ trice générale, Lilie Bergeron, ne baisse pas les bras pour autant. Je suis encore mi-figue mi-raisin, mais je suis en mode solutions. Ça fait des années que je me bats pour ce projet-là, pour le milieu.

Lilie Bergeron précise que la mission même de Côté Scène, qui développe la diffu‐ sion des spectacles jeunesse, est en jeu si le projet ne va pas de l'avant.

C'est difficile à financer un projet de la culture en temps normal, il faut imaginer en temps de pandémie. Et là, on est à 90 % du financemen­t. Si ce projet-là tombe, ça envoie un drôle de signal à toute la culture. [...] Il ne faut pas lais‐ ser tomber les familles, les ar‐ tistes, la culture. Le problème, c'est le délai. Je crois qu'il faut aller de l'avant et poursuivre le financemen­t. Effective‐ ment, aller voir au provincial. Je ne crois pas que le provin‐ cial va laisser tomber ce pro‐ jet-là, on n'a pas le droit de lâ‐ cher ça, assure Lilie Bergeron.

On est à un deadline. Je crois que le provincial, à 1,8 million de dollars, va venir nous aider. On est rendu à bon port.

Lilie Bergeron, directrice générale de Côté Scène

À lire :

Salle de diffusion jeu‐ nesse : Sherbrooke octroie le contrat de constructi­on

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