Un grand-père et sa petite-fille élus au même conseil municipal à l’Île-de-Lamèque
Le choc des générations risque d’être fort intéres‐ sant autour de la table du conseil municipal de l’Îlede-Lamèque, dans le nord du Nouveau-Brunswick. Le conseiller Alonzo Rail, un « gars qui en a vu d’autres » en politique, se‐ ra assis juste à côté de sa petite-fille Stéphanie Rail Larocque, pimpante avec ses nouvelles idées et une nouvelle approche.
Près de 50 ans – 49 pour être plus précis – séparent ces deux politiciens issus de la même famille.
Alonzo a fait de la politique pendant presque toute sa vie. Pour Stéphanie, c’est un pre‐ mier pas, mais fort probable‐ ment pas le dernier.
Les deux ont travaillé en étroite collaboration pendant la campagne électorale muni‐ cipale. Pendant que Pépère faisait aller ses contacts selon la bonne vieille méthode, Sté‐ phanie s’est occupée des ré‐ seaux sociaux, la nouvelle mode.
Deux générations, deux manières différentes de tra‐ vailler, mais avec des valeurs et des idéologies similaires, tient à préciser la conseillère financière âgée de 25 ans.
C’est spécial. De voir un grand-père et sa petite-fille sur le même conseil n'a pas dû arriver bien souvent. On partage les mêmes valeurs, mais je ne suis pas aussi radi‐ cale que lui.
Stéphanie Rail Larocque
Le même sang politique dans les veines
À 74 ans, Alonzo Rail a pris son temps avant de tenter sa chance comme conseiller de la nouvelle entité municipale de l’Île-de-Lamèque. Mais une fois engagé, il s’y est donné à fond en allant cogner aux portes de son quartier. La suite appartient à l’histoire.
On a le même sang poli‐ tique dans les veines, indique ce vétéran de la politique en faisant référence à Stéphanie.
Justement, en parlant de Stéphanie, ses objectifs sont très clairs : elle veut amener la jeunesse à la table de décision dans une période de transfor‐ mation municipale intense avec les effets de la réforme.
Je veux représenter la jeu‐ nesse, les jeunes familles et les femmes aussi. J’ai des idées différentes de quelqu’un qui a 74 ans, prétend-elle, avec un petit clin d'oeil amical à son grand-père.
Quand j’ai décidé de me lancer en politique munici‐ pale, je n’allais pas là pour frapper un coup de circuit. J'ai encore des patates à manger. Mais j’apporte de la diversité et j’ai confiance en l’avenir.
Stéphanie Rail Larocque
Rester honnête, le conseil de Pépère
Alonzo Rail est extrê‐
mement fier de pouvoir par‐ tager la même table que sa petite-fille. Il souligne son in‐ telligence et sa vision des be‐ soins des communautés ru‐ rales. Elle connaît aussi les rouages de la politique muni‐ cipale, car elle a travaillé quatre étés avec l’équipe de l’ancienne ville de Lamèque.
Pépère souhaite que Sté‐ phanie fasse son chemin en étant honnête. Il veut aussi qu’elle évite quelques pièges, comme dire des propos néga‐ tifs sur certains dossiers qui pourraient venir la hanter plus tard.
Il n’y a rien de définitif en politique. Si tu es trop dras‐ tique, tu ne peux plus chan‐ ger d’idée. Parfois, tout peut changer en peu de temps. Mais elle va apprendre, elle a de la graine de politicien. Elle veut viser la mairie? Je le lui souhaite. Ça prend du sang nouveau. On n’a pas assez de jeunes en politique.
Alonzo Rail
Célébrer avant que le travail commence
La première réunion du nouveau conseil municipal de l’Île-de-Lamèque est prévue pour la semaine prochaine, alors que l’assermentation se déroulera le 13 décembre.
Ce sera une grosse munici‐ palité et il y aura de gros dos‐ siers , affirme Alonzo Rail. Les gens de l’île sont habitués à faire leurs affaires à Lamèque et ça va continuer. Notre tra‐ vail est de faire en sorte que ce sera mieux avec la nouvelle municipalité. Ça va prendre un peu de temps, mais on va y arriver.
Alonzo et Stéphanie com‐ menceront cependant par cé‐ lébrer leurs victoires dans une fête en famille, dimanche. En‐ suite, ils se mettront au travail au service de la nouvelle mu‐ nicipalité.
À la veille des partys de Noël en famille, autant le grand-père que la petite-fille