Des investisseurs pris au dépourvu par la hausse des taux hypothécaires
Depuis près de 10 ans, l’achat d’un condo neuf à Toronto était considéré comme un bon investisse‐ ment, mais la hausse des taux hypothécaires jume‐ lée à un plafonnement des prix de vente change les choses. La facture s’alour‐ dit pour les investisseurs; certains ont même du mal à faire les derniers débour‐ sés alors que la construc‐ tion tire à sa fin.
Ceux qui ont acheté des logements sur plans, notam‐ ment, sont dans une position de plus en plus difficile. Cer‐ tains sont incapables de fi‐ nancer la dernière étape de l’achat, parce que l’évaluation de la valeur de la propriété est moindre que ce qui était pré‐ vu et que les taux hypothé‐ caires sont plus élevés que lors de l’achat de la propriété.
Les condos en précons‐ truction ont été achetés pour la plupart en 2019 et 2020. Une fois la commission et les frais additionnés, ces ache‐ teurs ne font plus de profits. Ils enregistrent probablement une perte, affirme Jordon Scrinko, PDG de Precondo, une entreprise qui gère de nombreux projets en pré‐ construction.
Il affirme que les derniers mois ont été très occupés pour sa compagnie. Et cela n’a rien de positif.
On ‘’éteint des feux’’, on calme les gens, on essaie de trouver des solutions hors des sentiers battus.
Jordon Scrinko, PDG de
Precondo
Il ajoute que la compagnie reçoit des appels de clients d’autres entreprises qui cherchent de l’aide, alors que la date d’occupation ap‐ proche.
Nous tentons de leur pro‐ poser des solutions et de les aider à traverser cette période difficile.
Vers un ralentissement de la construction?
Compte tenu des condi‐ tions changeantes, des ex‐ perts affirment que certains investisseurs optent pour la prudence. Des promoteurs font aussi marche arrière. Des données publiées en octobre démontrent qu’il y a moins de nouveaux projets de copro‐ priétés que prévu cette an‐ née.
Les répercussions à long terme de cette situation sur l’offre de logements in‐ quiètent, alors que les be‐ soins sont tellement grands.
Selon la chambre immobi‐ lière du Grand Toronto (To‐ ronto Regional Real Estate Board) le prix des apparte‐ ments en copropriété est en hausse de 4,5 % par rapport à la même période l’an dernier.
Par contre, depuis mars, les prix ont baissé de près de 12 % dans la région de Toron‐ to et de près de 11 % dans la
ville même.
La hausse des taux fait mal
Parallèlement, la hausse du taux directeur de la Banque du Canada a provo‐ qué une augmentation des taux hypothécaires. Une hy‐ pothèque fermée de cinq ans à taux fixe est offerte à envi‐ ron 5 % dans la plupart des banques.
Les calculs faits par cer‐ tains investisseurs qui ont acheté des logements sur plans ces dernières années ne tiennent plus.
Le contexte hypothécaire est totalement différent, sou‐ ligne Ron Butler de Butler Mortgage à Toronto.
Les investisseurs qui ont acheté il y a 18 mois pou‐ vaient obtenir une hypo‐ thèque, à taux fixe ou va‐ riable, pour un taux d’intérêt relativement bas.
C’est derrière nous. C’est maintenant dans les 5 % par‐ tout, déclare M. Butler, qui note que ceux qui ont investi dans de multiples propriétés ces dernières années sont dans une situation plus diffi‐ cile.
Ils doivent trouver une fa‐ çon de couvrir les frais de clô‐ ture de trois différents condos dans un marché où les loyers ne couvriront pro‐ bablement pas le coût de l’hy‐ pothèque.
Ron Butler de Butler Mort‐ gage
Des investisseurs pres‐ sés de vendre
Les investisseurs qui ont acheté des appartements sur plans dans l'espoir de vendre avant la date d’occupation se retrouvent actuellement sur le marché très encombré des ventes de cession.
L’acheteur initial peut vendre le contrat conclu avec le constructeur à un nouvel acheteur. En règle générale, ces transactions étaient très rentables, car elles surve‐ naient des années après l’achat, mais très près de la fin de la construction.
Bien qu’il soit difficile de chiffrer ces ventes, parce qu’elles ne sont pas annon‐ cées sur le Service inter‐ agences (SIA) - ou Multiple lis‐ ting service (MLS) - Jordon Scrinko pense qu’il est malgré tout possible d’obtenir une propriété à bon prix, en rai‐ son de l’offre actuelle.
Ça fait des années que je le dis : n’achetez pas un condo en préconstruction avec le seul objectif de le revendre ra‐ pidement à profit. Cela a fonc‐ tionné pendant plus de 10 ans à Toronto, mais cela va cesser de marcher un jour, avertit-il. Je suppose qu’on en est arrivé là.
Avec les informations de Farrah Merali de CBC
neigeurs] est trop salée, donc je vais m’acheter un souffleur et le faire moi-même cette an‐ née" , a indiqué Jocelyn Sirois, directeur de la quincaillerie Nutrinor de l'arrondissement
Chicoutimi.
Depuis septembre, on a re‐ commandé je crois, quatre ou cinq fois des machines. [...] Au‐ jourd’hui on vient d’en rece‐ voir, le showroom est plein, ça paraît bien. Mais vendredi, la semaine passée, il n’y avait plus rien. Il restait deux ma‐ chines dans le showroom, a ajouté pour sa part Denis Gauthier, directeur général de Martial Gauthier Loisirs.
De leur côté, les vendeurs de souffleuses rejoints au LacSaint-Jean et du côté de Jon‐ quière parlent d'une année normale en termes de vente.
Les coûts liés au déneige‐ ment ont aussi des impacts au niveau financier de la Ville de Saguenay. En effet, elle a choisi d’assurer elle-même ses activités de déneigement plu‐ tôt que de mandater des en‐ treprises privées, comme c’est habituellement le cas.
Avec les informations de Gilles Munger.