C’est le « chaos » dans les hôpitaux pour enfants de l’Alberta, préviennent des médecins

Plusieurs médecins de‐ mandent au gouverne‐ ment albertain de prendre des mesures pour résoudre la crise dans les hôpitaux pour enfants de la pro‐ vince.

C’est un vrai chaos. On est en mode désastre en ce mo‐ ment, dit le Dr Paul Parks, un médecin urgentiste à Medi‐ cine Hat.

Nous sommes inquiets pour les enfants qui risquent de [ne pas être soignés], voire mourir, car nous sommes confrontés à une surpopula‐ tion invraisemblable , ajoutet-il.

Le Dr Parks trouve que le gouvernement provincial est trop silencieux et voudrait plus de transparence de sa part. Il rappelle que lorsque la situation était la même dans les hôpitaux pour adultes à cause de la COVID -19, il y avait une conférence de presse par jour.

Déclarez-la situation pour la crise qu'elle est.

Dr Paul Parks, médecin ur‐ gentiste à Medicine Hat

L’Hôpital pour enfants de l’Alberta à Calgary et celui de Stollery à Edmonton sont submergés par des cas de ma‐ ladies respiratoires, dont l’in‐ fluenza, des infections au vi‐ rus respiratoire syncytial et la COVID-19.

Lors d’une mise à jour de la situation, Margaret Fuller‐ ton, agente principale des opérations de l’Hôpital pour enfants de l’Alberta, a expli‐ qué qu’il y a des moments où la capacité est de 120 %.

Pour remédier à la situa‐ tion, les Services de santé Al‐ berta ont redéployé du per‐ sonnel d’autres services médi‐ caux. Cependant, ce redé‐ ploiement implique que d’autres patients devront at‐ tendre de recevoir des soins.

Toujours selon les informa‐ tions de Margaret Fullerton, plusieurs services ont été ré‐ duits de 30 à 50 %, notam‐ ment le service de chirurgie et celui de pneumologie. Nous allons reporter des rendezvous dans certains services, mais je tiens à souligner que les cas urgents seront priori‐ taires, a-t-elle ajouté.

À l’Hôpital pour enfants Stollery, sept nouveaux lits seront ouverts dans les pro‐ chaines semaines. Des méde‐ cins font aussi des heures supplémentaires.

Les services pédiatriques en soins intensifs sont utilisés à 100 % de la capacité. Nous pouvons ajouter des lits au besoin, écrit dans une décla‐ ration Kerry Williamson, une porte-parole de AHS.

La Dre Shamza Mithani, ur‐ gentiste à cet hôpital, partage les mêmes inquiétudes et de‐ mandes que le Dr Paul Parks. Elle compare la situation à un jeu de roulette russe, car per‐ sonne ne sait vraiment si le nombre d'admissions va aug‐ menter ou baisser.

Elle remarque aussi que le nouveau médecin hygiéniste en chef, le Dr Mark Joffre, ne s’est pas encore exprimé sur ce que de nombreux méde‐ cins considèrent être une crise sanitaire.

Je crois qu'il est très impor‐ tant que nos dirigeants, y compris le médecin hygiéniste en chef de la province, parlent au public et au personnel de santé, dit-elle.

Elle demande également que la province redonne le droit aux conseils scolaires d’imposer le port du masque. Le gouvernement albertain leur a interdit de prendre une telle décision en novembre.

Avec des informations de Jen Lee