La COP15 sur la biodiversité entre dans le vif du sujet au lendemain de son lancement
Les représentants de près de 200 pays vont commen‐ cer à plancher sur la biodi‐ versité mondiale, mercre‐ di, au lendemain d'un lan‐ cement protocolaire émaillé de phrases chocs et de manifestations.
Au fil de réunions sur la manière de sauver suffisam‐ ment d'écosystèmes pour que la planète continue de fonctionner, les participants élaboreront de nouveaux ob‐ jectifs et un plan d’action pour la nature au cours de la pro‐ chaine décennie.
Les observateurs se disent optimistes quant à la possibi‐ lité pour les 196 pays partici‐ pant à la COP15 de Montréal de convenir que près d'un tiers des terres et des eaux de la planète devraient faire l'ob‐ jet d'une forme de protection d'ici 2030.
Le soutien est énorme, a déclaré Stephen Woodley de l'Union internationale pour la conservation de la nature, un groupe de gouvernements et d'organisations de la société civile très en vue qui conseille les délégués à la conférence. Je crois qu'il y a un soutien vraiment significatif pour 30 % dans les zones de quali‐ té, a assuré M. Woodley.
Aerin Jacob, de Conserva‐ tion de la nature Canada, a déclaré que la proportion de 30 % est le résultat de 50 ans de recherches. Les scienti‐ fiques ont étudié cela pen‐ dant des années et des an‐ nées, et nous savons avec beaucoup de preuves que 30 % est la limite inférieure.
Le texte sur les objectifs de conservation dont débattent les délégués comporte plus de parenthèses que le libellé convenu. Nous avons fait quelques progrès, fait remar‐ quer M. Woodley, qui juge le travail difficile.
Une partie du texte contesté concerne les popula‐ tions autochtones. Il y a un groupe important qui veut s'assurer que la protection de 30 % de la Terre n'est pas né‐ gative pour les peuples au‐ tochtones ou les terres appar‐ tenant aux communautés, a indiqué M. Woodley.
Le premier ministre Justin Trudeau effectuera une an‐ nonce, mercredi matin, por‐ tant sur la conservation diri‐ gée par les Autochtones dans le cadre du financement de projets à perpétuité.
D'autres participants veulent s'assurer que les zones conservées contribuent réellement à la sauvegarde des espèces, à la promotion de la fonction des écosys‐ tèmes, à la protection contre les inondations ou les incen‐ dies de forêt ou au stockage du carbone.