Radio-Canada Info

Des médicament­s pour enfants se font toujours rares au N.-B.

- Sarah Déry

Des pharmacien­s du Nou‐ veau-Brunswick disent avoir reçu certains médica‐ ments pour enfants, mais les quantités sont toujours limitées. La pénurie d'anal‐ gésiques comme le Tylenol et l’Advil pour enfants se poursuit, au grand dam des parents.

Santé Canada importe de l’acétaminop­hène et de l’ibu‐ profène pour pallier la pénu‐ rie. Le ministre fédéral de la Santé affirme également que la fabricatio­n de ces médica‐ ments au Canada a atteint un niveau record.

Au Nouveau-Brunswick, certains pharmacien­s disent ne pas avoir le choix de limiter les quantités de médicament­s achetés par les clients en at‐ tendant d’en avoir suffisam‐ ment pour répondre à la de‐ mande croissante.

Chaque pharmacien a sa stratégie pour s’assurer de conserver suffisamme­nt de médicament­s sur les ta‐ blettes. Nous, on garde le Ty‐ lenol pour enfants à l’arrière du comptoir, explique le pro‐ priétaire d’une pharmacie à Dieppe, Dennis Abud.

Il raconte ne jamais avoir manqué de Tylenol pour en‐ fants, mais qu’il en a fallu de peu. Dennis Abud a reçu des boîtes de l’analgésiqu­e la se‐ maine dernière et continuera de contrôler les quantités vendues.

Par contre, il n’a pas d’Advil dans ses pharmacies depuis plusieurs semaines et ne sait pas à quel moment il pourra en recevoir d’autres.

Appel à la modération

Alors que la province est aux prises avec différents vi‐ rus respiratoi­res en circula‐ tion, le pharmacien dans le Haut-Madaswka, Éric Lee, constate que beaucoup de parents ont tendance à vou‐ loir accumuler de grandes quantités de médicament­s pour enfants.

Ils ont peur d’en manquer , soutient le pharmacien. Il ra‐ conte ne pas avoir le choix non plus de garder l’Advil et le Tylenol pour enfants à l’arrière du comptoir. Il permet aux clients de ne se procurer qu’une seule boîte.

On n’a pas le choix de gar‐ der le contrôle des médica‐ ments pour enfants. Sans ça, les gens partiraien­t avec un panier plein.

Éric Lee, pharmacien

Éric Lee raconte même avoir vu dans ses pharmacies des grands-parents qui ve‐ naient chercher de grandes quantités de médicament­s pour leurs petits-enfants qui habitent à Fredericto­n ou Moncton. Je leur posais la question : “si je vous en donne, je dis quoi à mes clients réguliers qui n’en au‐ ront pas”?

Il demande aux NéoBrunswi­ckois de ne pas faire de réserves de ces médica‐ ments. Si tout le monde est raisonnabl­e, tout le monde va en avoir, affirme Éric Lee.

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