Situation au MBAC : « un scandale national », s’insurge l’ancien DG Marc Mayer
« On attend que la prési‐ dente du conseil d’adminis‐ tration sorte de derrière les jupons de Mme Cassie pour nous expliquer un peu ce qu’elle a en tête », clame Marc Mayer, l’ancien directeur général du Mu‐ sée des beaux-arts du Ca‐ nada (MBAC).
Depuis le licenciement de quatre cadres de l’institution, le 17 novembre, M. Mayer ne décolère pas. Peu convaincu par les arguments de la direc‐ trice générale par intérim du MBAC, Angela Cassie, il sou‐ haite que le conseil d’adminis‐ tration du Musée, sous la pré‐ sidence de Françoise Lyon, s’exprime publiquement dans le dossier.
Celui qui a été à la barre du Musée de 2008 à janvier 2019 déplore que le congédiement de sommités ait été motivé par des motifs qu’on ignore, qu’on ne saura jamais, ajou‐ tant que l’actuelle directrice générale par intérim se cache derrière [l’argument de] la vie privée.
Il faut qu’elle s’explique pour ça, mais elle ne dit rien, renchérit M. Mayer, signalant le fait d'abolir des postes in‐ dispensables à n'importe quel musée d’art.
M. Mayer questionne éga‐ lement le fait qu’on ne nous présente pas les gens qui les ont remplacés pour voir s’ils sont aussi compétents, fai‐ sant valoir que tout se passe en secret et en cachette. Il s'inquiète des répercussions de la perte d’expertise liée aux récents licenciements, notam‐ ment pour la collection per‐ manente du Musée.
Je ne peux pas vous don‐ ner des chiffres, mais c’est fa‐ ramineux ce que représente cette collection [du MBAC]. C’est précieux, on ne peut pas mettre un prix sur [ces] tré‐ sors nationaux [...] Mais qui gère ça? Qui s’en occupe au‐ jourd'hui? [...] C’est un scan‐ dale national.
Marc Mayer, l’ancien direc‐ teur général du MBAC