Le comité catalyseur a dévoilé les résultats des consultations pour revitaliser Regina
Les résidents de Regina sont partagés à propos du projet de remplacement de la bibliothèque centrale de la ville par une nouvelle installation, selon un son‐ dage du comité catalyseur du conseil municipal de Re‐ gina dont les résultats ont été publiés. L’enquête vi‐ sait à évaluer l'intérêt de la communauté pour cinq projets potentiels censés revitaliser le centre-ville de Regina.
Selon les coprésidents du comité catalyseur, Bob Haw‐ kins et Tim Reid, environ 4 500 personnes ont répondu au sondage en ligne.
Le comité a également or‐ ganisé cinq jours d'audiences publiques sur les projets, aux‐ quels 800 personnes ont as‐ sisté, indiquent les coprési‐ dents du comité catalyseur.
En fin de compte, [les son‐ dages] seront des éléments essentiels de la prise de déci‐ sion finale, indique Tim Reid.
Outre la modernisation de la bibliothèque publique cen‐ trale de Regina, les autres pro‐ jets proposés sont : un centre événementiel polyvalent, un centre aquatique, un stade de baseball et un terrain de soc‐ cer.
La nouvelle bibliothèque centrale et le centre aqua‐ tique étaient les principales priorités de la majorité des personnes interrogées, selon
les résultats du sondage.
Nouvelle centrale
La proposition de rempla‐ cer la bibliothèque centrale actuelle par une nouvelle ins‐ tallation de 150 000 pieds car‐ rés coûterait environ 125 mil‐ lions de dollars.
Les personnes interrogées sont plutôt divisées vis-à-vis de ce projet.
28 % sont tout à fait d'ac‐ cord, 29 % sont plutôt d'ac‐ cord, tandis que 26 % ne sont pas d'accord.
La majorité des personnes interrogées ont déclaré que ce projet devrait être financé par une combinaison de fonds provenant des gouver‐ nements fédéral, provincial, des municipalités, d'investis‐ sements privés et de collectes de fonds communautaires.
Ainsi, le projet devrait être réalisé au cours des cinq pro‐ chaines années.
Centre polyvalent événementiel
La proposition de rempla‐ cer le centre Brandt par un nouveau centre événementiel polyvalent de 380 000 pieds carrés coûterait 120 millions de dollars, mais une grande majorité des personnes inter‐ rogées, soit 47 %, ne consi‐ dèrent pas ce projet comme une priorité.
Toutefois, s'il est mis en oeuvre, la majorité des répon‐ dants ont indiqué qu'il ne de‐ vrait pas être réalisé avant au moins 10 ans.
Nouveau centre aqua‐ tique
La proposition de rempla‐ cer le centre aquatique Law‐ son par une nouvelle installa‐ tion de 265 000 pieds carrés coûterait 173 millions de dol‐ lars.
53 % des personnes inter‐ rogées ont déclaré que ce projet devrait être financé par des fonds provenant des gou‐ vernements fédéral, provin‐ ciaux et municipaux, ainsi que des investissements privés et des collectes de fonds com‐ munautaires.
Stade de baseball & un terrain de soccer
Plus de la moitié des per‐ sonnes interrogées ont décla‐ ré que le projet de centre de baseball de 15 millions de dol‐ lars n'était pas une priorité.
Le projet d’un terrain de soccer, dont le coût s'élève à 10 millions de dollars, a reçu la même réponse.
Toutefois, le coprésident du comité catalyseur, Bob Hawkins, note que les deux projets suscitent un vif inté‐ rêt.
Quand on répartit les ré‐ ponses entre cinq projets […] on ne voit pas quelqu'un qui est intéressé à 100 %, ajoutet-il.
De son côté, Tim Reid af‐ firme que les nouveaux pro‐ jets à Regina entraînent la création d'emplois.
Le comité catalyseur pré‐ sentera un rapport basé sur l'enquête au conseil municipal de Regina d'ici la mi-janvier. Il indique que la prochaine étape consistera à trouver des emplacements pour les projets proposés.
Avec les informations de Laura Sciarpelletti
qu'au cours des 10 dernières années, les gouvernements successifs en Nouvelle-Écosse ont utilisé des décrets vagues du cabinet pour approuver au total 4,7 milliards de dollars de dépenses qui dépassaient le budget alloué.
Le Parti progressisteconservateur de Tim Houston est au pouvoir depuis 2021 en Nouvelle-Écosse. Il a succédé à des gouvernements libé‐ raux (2013-2021) et néo-dé‐ mocrate (2009-2013).
Malgré tout, le ministre MacMaster a soutenu que le gouvernement demeure res‐ ponsable et transparent, puis‐ qu'il est tenu de fournir deux mises à jour budgétaires par an.
Je pense que les choses sont déjà très transparentes actuellement, a-t-il plaidé de‐ vant les journalistes à la suite d'une réunion du conseil des ministres.
Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse dépose habi‐ tuellement un nouveau bud‐ get au printemps de chaque année et le fait suivre par des mises à jour économiques à la fin de l'été et en décembre.
Avec les prévisions budgé‐ taires, nous faisons des mises à jour plus rapidement, a rap‐ pelé Allan MacMaster. C'est vrai que ça ne passe pas par la législature, mais ça se rend au public avec les médias. Il y a aussi des séances d'informa‐ tion techniques, où l'opposi‐ tion est certainement la bien‐ venue.
Le ministre a souligné que les gouvernements ap‐ prouvent les estimations lors‐ qu'un budget est adopté, puis dépensent en fonction des événements tout au long de l'année.
On ne planifie pas les dé‐ penses seulement lors des deux dernières semaines de l'année. Des décisions sont prises chaque semaine, a sou‐ ligné M. MacMaster.
Mépris fondamental
La cheffe du NPD de la Nouvelle-Écosse, Claudia Chender, a qualifié la réponse de M. MacMaster de trou‐ blante et a ajouté qu'elle contraste avec les plaintes soulevées par les conserva‐ teurs concernant le manque de surveillance des dépenses lorsqu'ils étaient dans l'oppo‐ sition.
Je pense que les commen‐ taires du ministre montrent un mépris fondamental et un certain manque de compré‐ hension de notre processus législatif, a dénoncé Mme Chender. Nous sommes la seule province au Canada qui n'a pas ce type de sur‐ veillance [législative] et je pense que ça devrait sonner une cloche.
Claudia Chender a noté que le rapport de la vérifica‐ trice générale offre l'occasion d'apporter des modifications à la loi actuelle afin de la rendre plus transparente.
Le gouvernement devrait agir en ce sens, a-t-elle décla‐ ré.