Les parents estriens invités à faire vacciner leur enfant contre la rougeole
Le CIUSSS de l’Estrie-CHUS rappelle aux parents de faire vacciner leur enfant contre la rougeole si ce n’est pas déjà fait.
L’âge idéal pour adminis‐ trer la première dose de ce vaccin est à 12 mois, et la deuxième dose est recom‐ mandée à 18 mois. Mais on peut le recevoir n’importe quand après, si jamais on est en retard, il n’y a aucun pro‐ blème, souligne la Dre Gene‐ viève Baron, médecin-conseil à la direction de la santé pu‐ blique de l’Estrie.
On a lancé quand même plusieurs appels aux parents par lettre. [...] On a fait aussi des appels à certains parents dont on savait que les enfants étaient inadéquatement vac‐ cinés. On a aussi fait le tour des écoles, on a presque fini de ce côté-là, pour justement rattraper un peu de retard qui avait été accumulé après la pandémie, explique la Dre Ba‐ ron.
Certaines familles ont en effet pris du retard quant à la vaccination de leurs enfants dans les dernières années.
Les services ont été ralen‐ tis dans certains secteurs, mais les parents aussi en avaient plein les bras. Les en‐ fants étaient malades. Il y en a qui ont repoussé des rendezvous. Il y en a qui ne se sont pas présentés parce que la COVID était chez eux. Mainte‐ nant, c’est le VRS ou l’influen‐ za, donc c’est difficile de gar‐ der tous les rendez-vous ac‐ tifs, et on prend du retard sans le vouloir, constate la professionnelle de la santé.
L’une des maladies les plus infectieuses
Il n’y a présentement pas de cas ou d’éclosion de rou‐ geole en Estrie.
Comme il y en a beaucoup ailleurs dans le monde et que la couverture vaccinale a beaucoup diminué aussi ailleurs dans le monde, avec la reprise des voyages interna‐ tionaux, on aime mieux pré‐ venir que guérir.
Dre Geneviève Baron, mé‐ decin conseil à la direction de la santé publique de l’Estrie
La rougeole est une des maladies les plus infectieuses, souligne la médecin conseil. Il faut une couverture vaccinale très élevée, de 95 % et plus. C’est pour ça que c’est peutêtre si difficile de juguler les épidémies de rougeole et d’ar‐ rêter la transmission, mais on avait presque réussi. Au Cana‐ da, au début des années 2000, on n’avait presque aucun cas. Ça a repris dans certaines communautés moins vacci‐ nées, si les gens vont à l’exté‐ rieur et sont exposés dans des pays où ça circule plus, souligne-t-elle.
Le taux de vaccination en Estrie s’élève à environ à 80 %, indique-t-elle.
Les symptômes de la rou‐ geole incluent de la toux, de la fièvre, des yeux rouges, de l’écoulement nasal et une éruption cutanée qui part de la tête et qui va descendre tranquillement tout le long du corps. Ils durent environ une semaine.
La maladie peut cepen‐ dant avoir des conséquences graves.
Ce qui est inquiétant avec la rougeole, et c’est pour ça qu’on veut vacciner, c’est que c’est une maladie qui peut en‐ traîner des complications. On estime qu’une personne sur cinq va être hospitalisée. Il y a quand même des pneumo‐ nies qui sont associées aussi à cette infection-là, et des infec‐ tions du cerveau, ça c’est un enfant sur 1000. Il y a aussi des enfants qui décèdent mal‐ heureusement de cette mala‐ die-là, souligne la Dre Baron.
Les rendez-vous pour la vaccination contre la rougeole se prennent en Centre local de services communautaires (CLSC). Ce vaccin n’est pas en‐ core disponible sur Clic Santé. S’informer aussi auprès des infirmières scolaires, car il y a peut-être une vaccination qui est déjà prévue en scolaire dans votre école, recom‐ mande Geneviève Baron.