La réalité virtuelle au service de l’apprentissage du fauteuil roulant
Une équipe du centre de réadaptation de l’hôpital pour enfants IWK à Halifax espère avoir trouvé grâce à la réalité virtuelle un moyen innovateur d'aider de jeunes patients à ap‐ prendre à se déplacer en fauteuil roulant électrique en toute sécurité.
Le Dr Jordan Sheriko, qui dirige le projet, collabore de‐ puis quatre ans avec l’entre‐ prise néo-écossaise Mars VR Lab qui crée ce logiciel d’ap‐ prentissage. Il souligne avec enthousiasme que personne dans son équipe n’imaginait au départ que l’on progresse‐ rait jusqu’au point actuel.
M. Sheriko s’intéresse au recours à la réalité virtuelle en matière de réadaptation de‐ puis sa propre formation en médecine. Il y a quelques an‐ nées, il a informé ses col‐ lègues qu’il voulait explorer cette possibilité pour ses pa‐ tients. Il dit avoir eu de la chance d’entendre parler de Mars VR Lab à ce moment.
Il y avait cette entreprise locale désireuse d’utiliser ses compétences en développe‐ ment de logiciel, en réalité vir‐ tuelle et en gestion de projet pour voir comment aider des gens, explique le Dr Sheriko.
Le résultat de cette colla‐ boration est un logiciel qui fonctionne en quelque sorte comme un jeu vidéo. L’enfant est plongé dans un univers virtuel futuriste peuplé de ro‐ bots. Il apprend à se déplacer en fauteuil roulant électrique en relevant plusieurs défis di‐ vertissants.
Des patients du Dr Sheriko qui savent déjà très bien com‐ ment se déplacer en fauteuil roulant ont testé le logiciel et donné leur avis aux concep‐ teurs tout au long du proces‐ sus.
Deux avantages pour l'enfant et son entourage
Le médecin souligne que cet outil d’apprentissage offre tout d’abord l’avantage d’un milieu sécuritaire pour un en‐ fant qui apprend à se dépla‐ cer en fauteuil roulant élec‐ trique.
Lorsque nous donnons cette formation dans le monde réel, il faut plusieurs personnes autour du patient pour l’aider. Nous avons aussi un équipement qui coûte en‐ viron 30 00 $, des murs et d’autres structures qui peuvent être endommagés ou qui peuvent causer des blessures, explique le Dr She‐ riko.
Grâce à la réalité virtuelle, ils apprennent des compé‐ tences de base et intermé‐ diaires dans un environne‐ ment sécuritaire, facilement accessible, divertissant et plai‐ sant.
La réalité virtuelle est aussi avantageuse pour des pa‐ tients qui habitent loin de l’hôpital IWK ou d’autres centres de réadaptation parce qu'elle peut être employée à la maison.
Le projet est encore à l’étape de la recherche. Jordan Sheriko estime que le tout pourrait être prêt et partagé avec d’autres centres de ré‐ adaptation d’ici le mois de fé‐ vrier.
Avec les informations de Carolyn Ray, de CBC