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Une première école primaire de Montréal a son propre parc de planche à roulettes

- Anne-Louise Despatie

« Je voulais un skatepark pour donner mes cours pa‐ rascolaire­s de [planche à roulettes] et aussi pour que les enfants aient un endroit sécuritair­e pour pratiquer sur des modules de bas niveau afin de leur permettre d'évoluer », af‐ firme Marie-Émilie Gagné, qui déplore l’absence d’ins‐ tallations destinées aux débutants à Montréal.

L'enseignant­e pourra maintenant continuer cette activité parascolai­re avec les élèves du primaire sur des modules adaptés à leurs ca‐ pacités.

La jeune Joséphine, élève à Saint-Louis-de-Gonzague, aime la sensation que lui donne le fait de glisser sur sa planche, mais plus encore, elle trouve que son école primaire est maintenant comme les écoles qui ont des pro‐ grammes sportifs. « Nous, c'est comme si on était une école de skate, parce qu'on a un skatepark et on a des cours. »

Avant que les jeunes plan‐ chistes ne puissent s’envoler, il aura fallu trois ans de dé‐ marches et de formalités. La livraison, effectuée fin no‐ vembre, a été un peu tardive mais surtout délicate puisqu'il a fallu soulever une à une les pièces de béton qui com‐ posent le parcours.

Le centre de services sco‐ laire a dû revoir les soumis‐ sions initiales en raison de la hausse du prix des matériaux. Par ailleurs, pour des ques‐ tions de sécurité, il a aussi fal‐ lu attendre la tenue d’une journée pédagogiqu­e où les élèves étaient absents.

Après avoir relevé un défi lancé par une amie, MarieÉmili­e Gagné a commencé à faire de la planche à roulettes à l’âge de 35 ans. En décou‐ vrant ce sport qui a fait son entrée aux Jeux olympiques de Tokyo, elle a vite reconnu des valeurs prisées dans le monde de l’éducation. « Les valeurs de persévéran­ce, de confiance en soi et d’entraide se retrouvent aussi à l'école. Je me suis dit : "Pourquoi ne pas faire un parascolai­re de planche à roulettes et rame‐ ner ces valeurs présentes dans un sport qui est, pour moi, très complet?" » dit-elle.

Le projet a été réalisé au coût de 31 000 $, dont une somme de 6000 $ versée par l’arrondisse­ment du PlateauMon­t-Royal.

Les parents du conseil d’établissem­ent se sont lais‐ sés convaincre d’investir dans le parc de planche à roulettes. En quelques jours, la cour de l’école a attiré l’attention dans le quartier. « C’est déjà un pro‐ jet qui a fait des heureux parce que je suis passée sa‐ medi et dimanche et j'ai eu le plaisir de voir des petites fa‐ milles et des enfants en trotti‐ nette essayer le skatepark. Ça m'a convaincue que c'était une bonne idée et que ça cor‐ respondait a un besoin, fina‐ lement », explique Monique Fournier, mère d’un élève de l’école Saint-Louis-de-Gon‐ zague et présidente du conseil d’établissem­ent.

Arthur, un autre élève de l’école, est ravi.

C’est cool parce que tu peux venir skater la fin de se‐ maine et ça donne des es‐ paces plus grands pour faire des figures.

Arthur, élève à l'école pri‐ maire Saint-Louis-de-Gon‐ zague

Toutefois, le nouveau parc s’est aussi attiré quelques plaintes au sujet du bruit que produisent les planches sur les joints métallique­s. Les mois d’hiver serviront possi‐ blement à chercher des ac‐ commodemen­ts en vue du printemps.

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