Radio-Canada Info

L’inflation cause la ruée vers les véhicules bon marché

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Il y a quelques mois à peine, les camionnett­es et véhicules utilitaire­s/sports (VUS) étaient difficiles à trouver tellement ils étaient recherchés. C'est maintenant complète‐ ment l'inverse. Ce que les consommate­urs re‐ cherchent en ce moment, c'est une voiture à petit prix.

L'inflation modifie les habi‐ tudes des consommate­urs. Le directeur des ventes chez Ger‐ vais auto de Trois-Rivières, Sy‐ mon Nadeau raconte que la pépite d'or en ce moment, c’est le véhicule autour d'une quinzaine de mille. Nos équipes d'achats ne font que ça, chercher des véhicules dans ces ordres de prix là.

Le directeur des ventes de Cloutier auto, André La‐ flamme tient le même dis‐ cours. Les gens changent leurs habitudes. Là, présente‐ ment ce qui est vraiment po‐ pulaire, ce sont les véhicules en bas de 20 000 $.

Le phénomène est tel que de nombreux clients sou‐ haitent se départir de leur vé‐ hicule plus récent pour en ac‐ quérir un qui est plus âgé et moins coûteux. Du jamais vu en 15 ans pour Symon Na‐ deau. On n’a jamais autant entendu la raison de changer de véhicule c'est pour baisser mes paiements. Normale‐ ment les gens changeaien­t de véhicule pour s'améliorer ou renouveler. Mais là on a beau‐ coup de monde qui vient nous donner des véhicules très récents en échange.

La situation est la même pour Marc Julien, propriétai­re du Garage Marc Julien. À chaque semaine et [parfois] à chaque jour, les clients viennent pour nous offrir des véhicules à racheter.

Un virage à 180 degrés

C’est un changement ma‐ jeur dans les habitudes de consommati­on. Pendant la pandémie, les véhicules de luxe, les VUS et les camion‐ nettes étaient recherchés. Or, ce sont maintenant ces caté‐ gories qui sont les plus diffi‐ ciles à vendre confie André Laflamme, directeur des ventes chez Cloutier auto. Au début de la pandémie là, on a vendu des camions comme on n’en a jamais vendu. Là, les gens reviennent et ils veulent qu'on reprenne leurs ca‐ mions.

Les hausses successive­s du taux d'intérêt ne sont pas étrangères à ce changement de cap. Le financemen­t d'un véhicule usagé dépasse main‐ tenant les 9 %. Les conces‐ sionnaires voient aussi une baisse d'achalandag­e, signe qu'une prudence s'installe, observe André Laflamme. Il n'y avait pas de temps mort vraiment depuis une couple d'années. Mais avec ce qui s'est passé depuis deux trois ans avec la pandémie, dé‐ cembre s'annonce un peu plus tranquille que la nor‐ male.

Le concession­naire Marc Julien constate également que les refus de financemen­t sont plus nombreux qu’avant.

La disponibil­ité de l’inven‐ taire était un enjeu pendant la pandémie. Il semble que la si‐ tuation revienne tranquille‐ ment à la normale. Alors que les cours des concession‐ naires seront de plus en plus garnies, les prix pourraient baisser, mais seulement pour les catégories moins prisées.

Avec les informatio­ns de Raphaël Brouillett­e

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