Access BC réclame la contraception gratuite promise par le gouvernement
Un organisme qui milite pour la contraception sur ordonnance gratuite en Colombie-Britannique ta‐ lonne le gouvernement provincial pour qu’il l’in‐ clue dans son prochain budget, rappelant au Nou‐ veau Parti démocra‐ tique (NPD) sa promesse de la campagne électorale de 2020.
La nouvelle lettre de man‐ dat donnée au ministre de la Santé, Adrian Dix, par le pre‐ mier ministre David Eby lui demande de rendre la contra‐ ception sur ordonnance gra‐ tuite pour toutes. La lettre de mandat signée par John Hor‐ gan en 2020 lui demandait la même chose.
Le Nouveau Parti démo‐ cratique a affirmé, en 2020 que s’il était élu, il adopterait cette mesure, parce que les coûts ne devraient pas empê‐ cher les personnes, et en par‐ ticulier les jeunes, de faire de choix pour leur santé repro‐ ductive. Le parti notait au passage que les vasectomies sont couvertes par l’assu‐ rance maladie publique et que les préservatifs sont dis‐ ponibles à faible prix.
Selon l’organisme Ac‐ cess BC, les femmes qui ne sont pas admissibles au pro‐ gramme Fair PharmaCare, qui subventionne la contracep‐ tion pour les femmes à faible revenu de la province, paient jusqu’à 20 $ par mois pour les pilules contraceptives, 180 $ par an pour des injections hormonales, entre 75 $ et 380 $ pour le stérilet ou dispo‐ sitif intra-utérin, ou 350 $ pour un implant contraceptif.
Cela fait en sorte, selon l’organisme, que les femmes ont plus de difficulté que les hommes à avoir accès à la contraception et que les per‐ sonnes moins nanties sont plus enclines à s’en priver.
La contraception sur or‐ donnance gratuite est un pro‐ gramme de loi fantastique. Ça rend la vie plus abordable, ça favorise l’égalité, ça mène à des effets positifs de santé et, en plus, ça permet aux femmes de prendre des déci‐ sions au sujet de leurs corps, affirme Teale Phelps Bonda‐ roff, le directeur de la cam‐ pagne d'Access BC.
Le NPD a dit, en 2020, que l’accès gratuit aux pilules contraceptives équivalait à des économies de 10 000 $ pour une personne au cours de leur vie, ou 260 $ par an‐ née. Une personne utilisant un stérilet ou dispositif intrautérin économiserait quelque 3000 $.
Ce qu’on voit, grâce aux études, c’est que lorsqu’on en‐ lève le coût comme obstacle, les gens utilisent des moyens de contraception plus effi‐ caces. C'est parce que c’est que les moyens les plus effi‐ caces sont aussi les moyens les plus chers.
Teale Phelps Bondaroff, di‐ recteur de la campagne d’Ac‐ cess BC
Lorsque le NPD a fait sa promesse électorale, le pro‐ gramme devait coûter 60 mil‐ lions de dollars par an. Selon Access BC, ses coûts seraient éliminés grâce aux économies engendrées par l’évitement d’avortements, de visites mé‐ dicales et de soutiens sociaux. Access BC précise qu'une étude de 2010 de l’organisme Options for Sexual Health a trouvé que la Colombie-Bri‐ tannique économiserait jus‐ qu’à 95 millions de dollars par an.
Dans un courriel, une porte-parole du ministère de la Santé affirme que le gou‐ vernement tient à rendre la contraception gratuite. Dans les prochains mois, nous four‐ nirons plus de détails sur les travaux en cours pour s’assu‐ rer que l’accès aux produits contraceptifs est un droit uni‐ versel de toutes les résidentes de la Colombie-Britannique.