Une campagne « agressive » pour attirer les visiteurs au Mont-Sainte-Anne
Le ministère du Tourisme et l’association touristique régionale Destination Qué‐ bec cité préparent une vaste offensive publicitaire pour inciter les Québécois et les visiteurs internatio‐ naux à se rendre sur la Côte-de-Beaupré malgré l’arrêt temporaire des acti‐ vités de ski alpin à la sta‐ tion Mont-Sainte-Anne (MSA).
La campagne mettra l’ac‐ cent sur les nombreux attraits touristiques qu’on retrouve autour de la montagne et dans les environs, y compris les centres de ski autres que le MSA. Elle visera également à souligner que le MontSainte-Anne continue d’offrir différentes activités hiver‐ nales telles que le ski de fond, la raquette et le vélo d’hiver.
On veut ajuster nos cam‐ pagnes que nous avons en place pour commencer à par‐ ler plus fort, justement, de la région de la Côte-de-Beaupré [...] Il y a beaucoup de belles choses hivernales à aller faire dans cette belle région-là et on veut sortir ce message-là au lieu de juste parler du Mont-Sainte-Anne qui est fer‐ mé, indique en entrevue à Ra‐ dio-Canada le directeur géné‐ ral de Destination Québec ci‐ té, Robert Mercure.
Le réalignement des cam‐ pagnes déjà en cours à l’inter‐ national et au Québec se fera dès que possible. Au retour des Fêtes, d’autres initiatives seront déployées.
Nord-est américain
L’association régionale touristique cible principale‐ ment le marché nord-améri‐ cain, notamment le nord-est des États-Unis et l’Ontario.
Où on veut vraiment pas‐ ser le message, c'est en géné‐ ral dans le nord-est, où les gens viennent par voiture. On parle surtout de marketing numérique et d’initiatives sur nos réseaux sociaux, précise M. Mercure.
On est en train de se ques‐ tionner pour voir ce qu'on peut faire, à travers nos diffé‐ rentes initiatives, pour don‐ ner à la Côte-de-Beaupré un coup de main.
Robert Mercure, directeur général, Destination Québec cité
Le directeur général af‐ firme qu’il est encore trop tôt pour évaluer combien coûte‐ ra cette offensive publicitaire.
La ministre du Tourisme, Caroline Proulx, n’hésite pas de son côté à parler d’une campagne agressive de mar‐ keting pour vanter les attrac‐ tions hivernales de la Côte-deBeaupré et de l’ensemble de la région.
C’est de rappeler aux Qué‐ bécois et aux touristes inter‐ nationaux qu'il y a tout plein d'activités, tout plein de centres de ski dans la belle grande région de la CapitaleNationale dont on peut profi‐ ter dans les prochaines heures, les prochains jours, les prochaines semaines, par‐ ticulièrement pour la période de Noël, explique Mme Proulx.
Pas de promotion en vue
Pour l’instant, ni son minis‐ tère ni Destination Québec ci‐ té ne prévoient de promotion semblable à celle mise de l’avant au cours de l’été 2021, quand une carte-cadeau de 75 $ était offerte avec chaque réservation de deux nuitées ou plus dans les établisse‐ ments hôteliers participants.
Les cartes-cadeaux, c'était en marge de la pandémie où, au ministère du Tourisme, on avait offert des sommes à nos associations touristiques ré‐ gionales pour offrir des rabais et des promotions. On n'en est pas là. Présentement, on est dans une campagne de publicité pour attirer les gens vers la ville de Québec, leur dire qu'il y a tout plein d'acti‐ vités à faire, insiste Caroline Proulx.
Au Mont-Sainte-Anne [comme] partout dans la Ca‐ pitale-Nationale, on est prêt à accueillir les touristes interna‐ tionaux et québécois pour ve‐ nir profiter des joies de l'hiver.
Caroline Proulx, ministre du Tourisme
Le ministère du Tourisme et Destination Québec cité ré‐ pondent ainsi à l’appel lancé mardi par une vingtaine d’en‐ treprises de la région pour contrer les messages négatifs qui circulent dans les médias et sur les réseaux sociaux de‐ puis l’arrêt des remontées mé‐ caniques au MSA.
Dans une lettre ouverte adressée aux élus locaux et aux instances de gouver‐ nance, les signataires récla‐ maient un recentrage des communications autour des éléments positifs qu’offre la région.
Le fondateur et ancien président de Gestev, Patrice Drouin, qui agit en quelque sorte comme porte-parole du regroupement de commer‐ çants, accueille favorablement les efforts des deux organisa‐ tions touristiques. Il y voit une bonne première étape.
Je suis vraiment content. C'est rassurant de voir que dans un délai de 24 heures, les autorités ont répondu et elles se sont mises à pied d'oeuvre pour faire en sorte qu'on puisse réaligner les communications autour de cet incident qui est arrivé au Mont-Sainte-Anne, a réagi le copropriétaire de l’établisse‐ ment hôtelier Auberge et Campagne, à Saint-Ferréolles-Neiges.
Mettre l’accent sur le positif
Mercredi matin, M. Drouin et une quinzaine de ses col‐ lègues ont assisté à une réunion virtuelle en présence de la ministre Proulx et des représentants de Destination Québec cité. Ils se réjouissent de voir que leurs interlocu‐ teurs partagent leur avis quant à l’importance de re‐ centrer le message.
C'est de repositionner les communications dans un sens plus positif et attrayant pour les visiteurs éventuels. En fait, ce qu'on souhaite, c'est que les gens main‐ tiennent leurs réservations et que les réservations conti‐ nuent d'entrer et que le mes‐ sage qui est passé, c'est pas que la station au complet est fermée, mais plutôt le secteur alpin, précise Patrice Drouin.
Selon lui, la remise en ser‐ vice des remontées méca‐ niques de la station du MSA pourrait survenir plus tôt que tard.
La station travaille très ac‐ tivement à enneiger les pistes, à bien les damer et tout pré‐ parer. Les inspecteurs font leur travail pour [assurer] la sécurité des installations. Alors, il n'y a rien qui laisse présager que la station ne rouvrira pas, lance l’homme d’affaires.