Le Nouveau-Brunswick investit dans des écoles, le Nord-Ouest se dit laissé pour compte
Le gouvernement du Nou‐ veau-Brunswick a annoncé un investissement d’envi‐ ron 110 millions de dollars dans certaines écoles. Tou‐ tefois, la majorité de cellesci sont majoritairement anglophones.
Pour le District scolaire francophone du Nord-Ouest (DSFNO), la pilule est difficile à avaler.
La province a établi un classement de 36 écoles qui ont besoin d’investissements, par exemple pour des rénova‐ tions ou de nouveaux bâti‐ ments. Les cinq écoles qui ar‐ rivent en tête font partie du district scolaire anglophone.
Le directeur général du DSFNO, Luc Caron, explique qu’il n’est pas nécessairement contre l’évaluation provinciale qui existe présentement. Les écoles anglophones ont be‐ soin de soins comme dans nos écoles francophones.
Il affirme toutefois qu’il de‐ vrait y avoir davantage d’in‐ vestissements dans l’entretien des infrastructures scolaires.
Sept des écoles du DSFNO ont été signalées au gouver‐ nement, car le district dit avoir besoin d'y faire des tra‐ vaux.
On a plusieurs écoles qui sont vieillissantes et qui ont besoin d’une cure de rajeunis‐ sement. La Cité des Jeunes, l’École régionale Sainte-Anne, l’École Notre-Dame, et je pourrais continuer la liste.
Luc Caron, directeur géné‐ ral du District scolaire franco‐ phone au Nord-Ouest
L’École Notre-Dame, par exemple, se retrouve au coeur de la ville d’Edmundston.
Construite en 1942, l’insti‐ tution fait partie des priorités du DSFNO notamment pour son système de chauffage — qui est à vapeur — et l’es‐ pace restreint dans les classes, la cour et le stationne‐ ment des employés.
Dans la demande faite au gouvernement, le district sco‐ laire propose de créer une nouvelle école pour rectifier tous ces problèmes.
Un district et un conseil déçus
Luc Caron exprime être déçu de ne pas avoir de projet majeur en immobilisation pour le DSFNO.
Lorsqu’il est temps de pro‐ poser à la province des écoles qui auraient besoin d’investis‐ sements, le Conseil d'éduca‐ tion du District établit une liste avec les écoles qui de‐ vraient être priorisées.
Selon le conseil, la Cité des Jeunes A.-M.-Sormany d'Ed‐ mundston est tout en haut de la liste.
La présidente du conseil, Francine Cyr, déclare que les priorités du DSFNO ne sont pas nécessairement les mêmes que celles de la pro‐ vince.
On priorise la Cité des Jeunes. La matrice provinciale semble prioriser l’École Régio‐ nale Sainte-Anne, explique-telle. Je ne critiquerai pas cet aspect-là, pourvu qu’on ait des écoles qui remontent dans l'évaluation, mais la Cité des Jeunes a toujours été la priorité depuis quelques an‐ nées pour le district et le conseil.
Rénovations dans les salles de bain, manque de sé‐ curité dans les cages d’esca‐ liers et l'obsolescence du sys‐ tème de chauffage : ce sont des problèmes que l’on re‐ trouve à la Cité des jeunes.
Il y a quelques années, le projet de mi-vie de l'école avait été approuvé par le gou‐ vernement du NouveauBrunswick. Cependant, Luc Caron exprime que pour rai‐ son x, y ou z, ce projet est tombé dans les craques.
Dans la liste établie par la province, le projet de mi-vie de la Cité des Jeunes A.-M.Sormany se retrouve en 16e position. Cette liste est basée sur les visites de cer‐ tains experts dans les écoles.
J’ai des gens sur le conseil qui doutent un peu de l’im‐ portance du modèle qu’ils uti‐ lisent pour évaluer les écoles.
Francine Cyr, présidente du conseil d'éducation du DSFNO
Francine Cyr explique qu’elle n’est pas envieuse des écoles anglophones. Chaque école de la province a le droit à des investissements, dit-elle, mais les écoles francophones ne devraient pas être laissées pour compte.
Luc Caron espère que le DSFNO puisse éventuelle‐ ment obtenir de l’argent pour faire les réparations majeures dans les écoles identifiées.