Des gens dénoncent le manque d’avertissement concernant la méningite à Dalhousie
Les proches d'une des vic‐ times de méningite sont en colère et disent que les res‐ ponsables de la santé pu‐ blique et ceux de l'Univer‐ sité Dalhousie ont tardé à avertir les étudiants de l'éclosion.
Dans un courriel interne aux étudiants le 12 décembre, l'Université Dalhousie écrit que la santé publique a infor‐ mé l'école d'un cas de maladie infectieuse identifié dans sa résidence.
Une étudiante de 18 ans de l'Ontario est morte dans son dortoir le même jour, quelques heures seulement après avoir contracté la mala‐ die.
Le décès a été rendu pu‐ blic quatre jours plus tard, lorsque la santé publique a déclaré une épidémie de mé‐ ningite à l'université.
Le message disait qu'une personne était morte et qu'un autre cas avait été iden‐ tifié, mais que rien n'indiquait un risque accru pour la com‐ munauté universitaire au sens large.
Norrie Matthews, dont le fils Kai est mort d'une ménin‐ gite à l'Université Acadia l'an‐ née dernière, croit que cette dernière épidémie est dévas‐ tatrice.
Il croit comme d’autres que la santé publique et l'uni‐ versité auraient dû nommer la maladie dans le premier courriel et informer les étu‐ diants à propos des symp‐ tômes à surveiller.
L'Université Dalhousie se défend de suivre les instruc‐ tions de la santé publique.
La santé publique déter‐ mine quelles informations doivent être envoyées, au fur et à mesure que les enquêtes progressent et que des infor‐ mations exactes sont confir‐ mées, indique le communi‐ qué.
Une déclaration du minis‐ tère de la Santé de la Nou‐ velle-Écosse indique que l'ob‐ jectif initial de l'enquête de la santé publique était d'identi‐ fier les contacts étroits du premier cas tout en proté‐ geant la vie privée et la confi‐ dentialité des personnes im‐ pliquées.
Certaines mesures, comme fournir des conseils et une intervention précoces aux contacts à haut risque, peuvent être prises en fonc‐ tion des premiers résultats. D'autres mesures, comme le partage de diagnostics ou l'offre de vaccins, doivent at‐ tendre des résultats plus défi‐ nitifs, écrit le ministère dans un courriel.
Vaccin disponible
Norrie Matthews rappelle que la plupart des jeunes Ca‐ nadiens se font vacciner contre la méningite à l'école, mais pas contre la souche qui a causé l'épidémie à Dalhou‐ sie. Et pourtant, il y a un vac‐ cin accessible à tous.
Vous n'avez pas besoin d'être à haut risque, ou d'être un contact étroit. Vous pou‐ vez faire vacciner votre en‐ fant, contre la méningite B, soutient Norrie Matthews.
Vous pouvez vous rendre dans une pharmacie et obte‐ nir un vaccin sans ordon‐ nance, ou vous pouvez aller voir votre médecin et lui en parler.
Norrie Matthews indique qu'un vaccin complet à deux doses contre la méningite B coûte environ 300 $ et qu'il est parfois couvert par cer‐ tains régimes d'assurance-ma‐ ladie.
Avec les informations de CBC et d'Adrien Blanc