Des infirmières françaises sont appelées en renfort
La pénurie de personnel dans le domaine de la san‐ té force les employeurs à redoubler de créativité pour dénicher des candi‐ dats. Le CIUSSS de la Mauri‐ cie-et-du-Centre-du-Qué‐ bec recrute maintenant des infirmières jusqu'en France pour pourvoir les postes vacants.
Arrivée au Québec en mai en quête d'un nouveau défi professionnel, Alexia Vizcaino se dit aujourd'hui ravie de pratiquer son métier d'infir‐ mière à l'Hôtel-Dieu d'Artha‐ baska.
Je trouve que j'ai beau‐ coup de chance et je suis très heureuse d'être ici. J'ai vrai‐ ment eu la chance d'arriver dans un milieu très accueillant , mentionne l’infirmière.
Ses collègues se consi‐ dèrent elles aussi très chan‐ ceuses de voir la jeune profes‐ sionnelle voler à la rescousse d'une équipe bien souvent surchargée.
On l'a tous accueillie à bras ouvert. Alexia est une belle personne qui a plein de quali‐ tés qui se sont bien adaptées avec nous, mentionne sa mentore Marie-Christine Le‐ cours. Elle va nous délivrer un peu de la surcharge qui peut se produire.
Malgré la lourdeur du tra‐ vail à abattre, l'infirmière reste convaincue : sa décision de quitter la France était la bonne.
Pour moi c'est une vie apaisée par rapport à la vie que je menais en France. Les gens sont très gentils. Il y a beaucoup moins d'insécurités que là où je vivais, beaucoup moins de stress. C'est vrai‐ ment très agréable à vivre. Alexia Vizcaino, infirmière Alexia, elle est comme un cadeau tombé du ciel , lance la cheffe de service de l'unité de courte durée gériatrique d'Arthabaska-et-de-l'Érable,
Caroline Tessier. Pour elle qui a mis quinze mois à pourvoir le poste qu'occupe Alexia, cette intégration harmo‐ nieuse se serait toutefois avé‐ rée impossible sans l'implica‐ tion de l'équipe en place.
L’intégration c’est vraiment la clé du succès. Je crois qu’Alexia a été vraiment ac‐ cueillie et bien intégrée et à la base nous avons choisi deux infirmières qui avaient quand même de bonnes habiletés au niveau de la formation et de l'encadrement.
Au-delà de sa force de tra‐ vail, la Québécoise d'adoption apporte aussi avec elle une philosophie et des façons de faire qui suscitent parfois des réflexions. Elle nous a permis de nous questionner sur cer‐ taines façons de fonctionner , mentionne Mme Tessier.
Elle a beaucoup d’expé‐ riences de travail qui sont plus au niveau des soins cri‐ tiques et nous ici, on travaille plus avec des patients stables donc elle a beaucoup de connaissances qui sont bien‐ venues parmi nous.
Marie-Christine Lecours, infirmière
Outre son travail, Alexia compte bien profiter de ses premières Fêtes en sol québé‐ cois. À la lumière des derniers mois, elle entrevoit la nou‐ velle année avec enthou‐ siasme. On dit que le Québec est une société accueillante, bien ça, c'est vérifié , assure cette dernière.
D'après le reportage de Jean-François Dumas