Avec Tempête, Christian Duguay renoue avec le cinéma équestre
Christian Duguay, le plus international des cinéastes québécois, propose avec Tempête un deuxième film d’équitation après Jappe‐ loup, production française mettant en vedette Guillaume Canet qui a connu un grand succès lors de sa sortie en 2013. Pré‐ senté en novembre dernier au Festival Cinemania, à Montréal, son nouveau long métrage a pris l’af‐ fiche simultanément en France et au Québec ce mercredi 21 décembre.
Adapté du roman jeunesse Tempête au haras, de Chris‐ tophe Donner, ce drame sen‐ timental raconte l’histoire de Zoé, une jeune fille qui aspire à monter des chevaux de course. Le personnage est campé par Carmen Kassovitz – la fille du célèbre acteur français Mathieu Kassovitz – dont il s’agit d’un premier rôle d’envergure au grand écran.
Élevée dans l’écurie de ses parents, en Normandie, Zoé se lie avec une pouliche dé‐ nommée Tempête, qu’elle voit naître. Quelques années plus tard, l’animal prend peur lors d’un orage et piétine l’adoles‐ cente, qui perd l’usage de ses jambes. Une tragédie qui ne va cependant pas l’empêcher d'abandonner le rêve de sa vie.
Un passé de jockey
Avant de faire son entrée dans l’industrie du cinéma, au début des années 1990, Chris‐ tian Duguay était un passion‐ né du monde équestre. Du‐ rant ses années de jockey, il a développé une grande com‐ plicité avec un cheval de course baptisé Fraterno, qui lui a notamment permis de devenir champion junior au Québec.
Cette communion, c’est resté marqué en moi toute ma vie. Et [en tournant Tem‐ pête], je suis allé repuiser dans ces échanges particuliers et intimes, dit le cinéaste origi‐ naire de Montréal.
Surtout connu du grand public pour ses thrillers holly‐ woodiens comme Explosion immédiate ou L'art de la guerre, Christian Duguay a ces derniers temps opté pour des oeuvres célébrant la rési‐ lience humaine. Mentionnons à ce titre ses longs métrages français Belle et Sébastien 2 et Un sac de billes, deux films d’aventure ayant pour cadre la Seconde Guerre mon‐ diale.
Proximité avec ses in‐ terprètes
Si Tempête regorge de scènes d’action à grand dé‐ ploiement, Christian Duguay insiste pour dire que c’est sur‐ tout le côté intime du tour‐ nage qui l’a principalement emballé. En plus de diriger ses interprètes sur un plateau, il a aussi l’habitude de manier la caméra, fait plutôt rare pour un réalisateur dans les grandes productions.
Tous les comédiens, sans exception, ont toujours adoré ça parce qu’ils trouvaient que ça devient une danse, ça de‐ vient de la complicité. Les ajustements sont de plus en plus succincts, rapides, ex‐ plique-t-il.
En plus de Carmen Kasso‐ vitz, la distribution compte sur ses compatriotes Pio Mar‐ maï, Dany Boon, Mélanie Laurent et Carole Bouquet, ainsi que l’Américain Danny Huston.
Ce texte a été écrit à partir d'une chronique de Julie Dou‐ cet à l'émission Le 15-18. Les propos ont pu être édités à des fins de clarté ou de concision.