Une nouvelle application de gestion pour les restaurateurs et hôteliers
Avec l'inflation et la pénu‐ rie de main-d'oeuvre, le tra‐ vail de gestion des restau‐ rateurs et des hôteliers s’est grandement com‐ plexifié. L’établissement Rioux et Pettigrew, dans le Vieux-Québec, a voulu sim‐ plifier les tâches des ges‐ tionnaires en lançant une nouvelle application : Octo‐ gone.
Pour Stéphane Grenon, copropriétaire du restaurant Rioux & Pettigrew, cet outil permet de gérer au quotidien son établissement.
En plus d'afficher la recette de chaque plat au menu, l’ap‐ plication Octogone permet de gérer l'inventaire, planifier des livraisons, et même contrôler la température en temps réel dans les frigos. Elle réunit plu‐ sieurs fonctionnalités en une.
La plupart des gens vont utiliser une partie Excel pour faire un inventaire, ensuite ils vont prendre une version pa‐ pier pour engager un em‐ ployé. Tout ce mélange-là d'outils ne communique pas bien entre eux, rapporte M. Grenon.
L'application a été déve‐ loppée par sa compagnie Oc‐ tane Technologies, une entre‐ prise soeur du restaurant. Dix développeurs y travaillent à temps plein. L'entreprise s'af‐ faire même à créer les compo‐ santes de ses propres ther‐ momètres intelligents.
Par l’industrie, pour l’in‐ dustrie
Les créateurs de l’applica‐ tion avaient le souci d'offrir une solution concrète aux restaurateurs et aux hôteliers qui font face à plusieurs défis.
On a quelque chose qui est développé par l'industrie, pour l'industrie, soutient Sté‐ phane Grenon.
Jérôme Fusey, program‐ meur chez Octane Technolo‐ gies, souligne l’avantage de l’application particulièrement dans un contexte de roule‐ ment de personnel. L'em‐ ployé, c'est très rare qu'il est au même endroit pendant plusieurs années. En ayant le même style de référence, [si] un nouvel employé arrive, [on peut lui montrer] quelques re‐ cettes qu’[il] vas avoir à prépa‐ rer.
Selon ses créateurs, Octo‐ gone fait le travail d'une per‐ sonne à temps plein.
On veut vraiment que ça devienne quelqu'un qui ac‐ compagne les restaurateurs et les hôteliers dans leur vie au quotidien, pis venir apaiser un peu la lourdeur pis le stress de la gestion, pour se consacrer aux humains, ajoute Stéphane Grenon.
Informatisation de l’in‐ dustrie
Ce genre de solution tech‐ nologique tombe à point pour les gestionnaires, selon l'Association Restauration Québec (ARQ).
Pour Martin Vézina, viceprésident aux affaires pu‐ bliques et gouvernementales à l’ARQ, ce n’est pas étonnant de voir la création de nou‐ veaux outils comme celui que propose Rioux et Pettigrew puisque l’industrie est dans une démarche d'automatisa‐ tion et d'informatisation.
Quand on est dans une si‐ tuation de pénurie, comme c'est le cas actuellement, les gestionnaires sont plus sou‐ vent au fourneau ou en salle que de faire des tâches de gestion et de développement, soutient M. Vézina.
Après deux ans de tests dans le restaurant Rioux & Pettigrew, les créateurs d’Oc‐ togone veulent maintenant en faire profiter d’autres éta‐ blissements. L'application se‐ ra donc lancée en février 2023.
Avec les informations de Camille Carpentier
près des compagnies aé‐ riennes du Nord
Les conditions météo au sud des T.N.-O. n’ont pas sem‐ blé avoir eu de répercussions majeures chez les plus petits transporteurs du Nord. Du côté d’Air North, tous les vols ont pu décoller cette semaine vers Vancouver et Calgary, malgré des retards. Son PDG, Joe Sparling, croit que cela est un peu dû à la chance.
On avait un avion pris à Vancouver la nuit de la tem‐ pête, et il a été vraiment retar‐ dé, mais on a pu le faire quit‐ ter [l’aéroport].
Joe Sparling explique que leurs arrêts sont normale‐ ment assez courts, et que par conséquent, les avions ne res‐ tent pas assez longtemps sur le tarmac pour avoir besoin d'être dégivrés. J’ai vu que Cal‐ gary avait des problèmes avec leur déglaçant liquide, et ça aurait pu potentiellement nous toucher. On a été chan‐ ceux que ça ne soit pas arrivé.
Du côté de Canadian North, aucun vol vers Van‐ couver ou Calgary n’a été an‐ nulé en raison des conditions météorologiques. Pour son PDG, Michael Rodyniuk, cer‐ tains types d’avions sont mieux équipés pour affronter le froid que d’autres.
Les avions ont des limites de températures à respecter, tout comme les compagnies aériennes, mentionne M. Ro‐ dyniuk par courriel. Là où nous opérons, nous avons davantage de procédés spé‐ ciaux qui nous permettent de prendre soin de l’équipement et de notre personnel, plus que les compagnies aériennes qui n'opèrent pas dans l’Arc‐ tique. La limite d’exploitation de nos aéronefs et notre équi‐ pement est habituellement de -40 °C.
Ces perturbations météo‐ rologiques tombent à un bien mauvais moment de l’année pour les compagnies aé‐ riennes, dit Joe Sparling, alors que des milliers de Canadiens prévoient de voyager. Le fait que sa compagnie soit plus petite a ses avantages. C’est plus facile d’absorber les im‐ pacts et de rebondir. C’est plus facile pour nous de jon‐ gler avec les vols et de gérer les délais, explique-t-il.
D’autres perturbations aé‐ riennes sont à prévoir cette semaine, alors qu’une tem‐ pête hivernale est attendue vendredi et samedi dans plu‐ sieurs secteurs de l’est du pays, incluant les aéroports de Toronto et Montréal.
Avec les informations de Luke Carroll
la MRC met aussi en place un programme d’aide d’un total de 1 million $ pour soutenir les entreprises touristiques de la région. L'idée c'est de sub‐ venir aux entreprises dans l'immédiat qui pourraient avoir des baisses de liquidité, précise le préfet.
Cette aide prend la forme d’un prêt pouvant aller jus‐ qu’à 50 000 $ par entreprise. On a déjà des rencontres avec des entrepreneurs de la ré‐ gion pour voir comment on peut les aider. C'est sous forme de prêt, donc on va prendre des arrangements avec chacun d’eux, ajoute Pierre Lefrançois.
Il n’exclut pas d’adapter cette aide si jamais la ferme‐ ture du Mont-Sainte-Anne se prolonge. On est en situation d'urgence alors on s'arrange pour donner le meilleur ser‐ vice maintenant, mais on va s'ajuster pour pouvoir aider tout le monde au maximum de nos capacités, souligne-t-il.
Une campagne promo‐ tionnelle à refaire
Pierre Lefrançois insiste sur le fait qu'il n’y a pas que du ski alpin et de la planche à neige à faire dans la région. On réoriente la campagne promotionnelle de la Côte-deBeaupré pour faire valoir les atouts au pied de la mon‐ tagne, on parle de fatbike, de ski de fond, de raquette et on a aussi le sentier des caps qui est une expérience à vivre, énumère-t-il.
Développement Côte-deBeaupré y contribue ainsi plus de 100 000 $ pour attirer les visiteurs, en combinaison avec la campagne que Desti‐ nation Québec cité a aussi an‐ noncée.