Les annulations de vols touchent des voyageurs de Yellowknife
Des résidents de Yellowk‐ nife doivent faire preuve de patience et de rési‐ lience avec les annulations de vols qui se multiplient depuis quelques jours en raison des conditions mé‐ téorologiques au sud des Territoires du Nord-Ouest.
Erin Zacharias était à seule‐ ment quelques minutes de route de l’aéroport de Yel‐ lowknife avec son mari et ses deux jeunes enfants, prête à partir en vacances pour les Fêtes, quand elle a reçu un courriel indiquant que tous ses vols vers la NouvelleÉcosse avaient été annulés.
Il n’y avait pas moyen de faire une autre réservation, il n’y avait plus rien.
Erin Zacharias, résidente de Yellowknife
Elle s’est quand même ren‐ due à l’aéroport, dans l’espoir qu’on puisse l’aider sur place. J'avais encore un peu d'espoir au début, mais cet espoir n'a pas duré longtemps parce qu’une fois arrivée à l'aéro‐ port, j’ai vu que c'était la même histoire avec plein de gens sur place, ajoute-t-elle.
La compagnie aérienne a offert un remboursement, mais c’est une mince consola‐ tion pour un voyage qu'elle attendait depuis longtemps.
Mis à part mes parents, je n’ai pas vu ma famille depuis trois ans et demi en raison de la COVID-19. [Ma famille] n’a jamais rencontré mon fils. Ma fille n’avait pas deux ans la dernière fois qu’elle y est allée, elle ne s’en souvient même pas. Nous étions vraiment, vraiment, excités d’y aller.
Arrivés à destination, mais non sans embûches
De son côté, la résidente de Yellowknife Sandra Gau‐ thier et son fils de 6 ans ont eu plus de chance, mais leur déplacement ne s’est pas dé‐ roulé sans embûches. Leur voyage vers les îles Canaries était l'occasion de retrouver son mari militaire qu’elle n’avait pas vu depuis la fin oc‐ tobre, alors qu’il est déployé au Kosovo.
Le premier vol vers Van‐ couver s’est déroulé sans en‐ combre, mais elle a tout de suite vu le chaos à l’aéroport. En arrivant à Vancouver, quand je suis sortie [de l’avion], j'ai vu une ligne de gens d'au moins 1 km qui tra‐ versait l'aéroport d'un bord à l'autre, pour le service à la clientèle pour des vols retar‐ dés, annulés. Je n’ai jamais vu ça.
Une fois monté à bord de leur deuxième vol vers Calga‐ ry, un bris mécanique a gardé l'avion au sol pendant plus de quatre heures. J'ai été assise dans l'avion de 13 h 25 jusqu'à 17 h 40 sans nourriture, sans verre d'eau.
Ce retard a créé un effet domino sur le reste du voyage, leur faisant rater leur connexion à Calgary et cau‐ sant un autre délai de 24 heures.
Une fois rendue en Alle‐ magne, en attente de l’enre‐ gistrement pour le vol vers les îles Canaries, Sandra décrit un service à la clientèle très lent. Une femme a perdu connais‐ sance. Les gens étaient stres‐ sés, s’embarquaient les uns par-dessus les autres, ça n'avançait pas, dit-elle.
Heureusement, on est arri‐ vé à destination. On est vrai‐ ment contents de se voir.