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Le fils de Robert Therrien, mort à l’urgence à Edmundston, cherche toujours des réponses

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Deux semaines après le dé‐ cès d'un homme à l'ur‐ gence de l'Hôpital régional d'Edmundston, la famille de Robert Therrien ne comprend toujours pas comment un tel incident a pu se produire.

Âgé de 76 ans, le père de cinq enfants est décédé le 7 décembre.

Alain Therrien, un des fils de l'homme de Rivière-Verte dans le nord-ouest du Nou‐ veau-Brunswick, se dit inquiet de ne pas en savoir davan‐ tage.

Des informatio­ns nant du coroner ve‐

Quatorze jours se sont écoulés depuis le décès de M. Therrien. Son fils Alain ra‐ conte qu'il a pu obtenir des informatio­ns en parlant avec le coroner.

Il indique que le coroner a visionné plus de cinq heures de bandes vidéo durant la présence de son père à l’ur‐ gence. Sur ces bandes, on y voit Robert Therrien échapper ses cartes lorsque l’infirmière au triage les lui a demandées.

L'infirmière l'a ensuite aidé à ramasser ses cartes, ex‐ plique Alain Therrien.

Il n’allait vraiment pas bien. Même ses signes vitaux étaient bas. Mais ils l'ont clas‐ sé comme non urgent. Tout le temps qu'il a été là, il avait toujours les bras croisés et il a changé souvent de position.

Alain Therrien, fils de Ro‐ bert Therrien

Robert Therrien résidait dans un foyer de soins de la région d’Edmundston. Il souf‐ frait de la maladie d'Alzheimer depuis près de huit ans.

Mais le 7 décembre, ce ne sont pas les effets de cette maladie qui ont provoqué son décès.

Le coroner m'a dit : je peux te dire tout de suite la cause du décès. C'est une fissure au coeur, relate Alain Therrien.

D’un malaise cardiaque jusqu’à la mort

Selon le fils de la victime, tout a commencé par un ma‐ laise cardiaque.

Alain Therrien ne com‐ prend pas pourquoi son père n’a pas eu plus d'aide que cela à l'hôpital.

Selon lui, le personnel soi‐ gnant savait que le patient prenait des médicament­s pour l'Alzheimer et le diabète.

À un moment donné, il est tombé de sa chaise. Le per‐ sonnel n’a jamais pu le réani‐ mer. Ils ont essayé de le réani‐ mer pendant 25 minutes. Ça m'a aussi été dit par des té‐ moins qui étaient là.

Alain Therrien

Le Réseau de santé Vitalité a indiqué que l'achalandag­e et les temps d’attente étaient élevés à ce moment à l’ur‐ gence de l’Hôpital régional d’Edmundston.

Manque de communica‐ tion de l’hôpital, déplore Alain Therrien

C'est lorsque le décès de son père a été constaté par le personnel hospitalie­r qu'il a reçu un appel, lui demandant de se rendre le plus vite pos‐ sible à l'hôpital.

Pourquoi ne m’ont-ils pas contacté? Nous avons beau‐ coup de questions, mais on n'a pas de réponse. Et ça va prendre des réponses, de‐ mande le fils. À part le coro‐ ner, à l'heure où qu'on se parle, il n’y a jamais eu per‐ sonne de l'hôpital qui m'a ap‐ pelé pour me dire ce qui s'était passé.

Une enquête du coroner est toujours en cours. Elle doit donner des recommanda‐ tions par la suite pour qu’une telle tragédie ne se repro‐ duise.

D’après un reportage de Mathilde Pineault

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